Le flou entretenu sur l’intitulé de leur diplôme et la dégradation de leur cadre d’études ont fait réagir les étudiants de la filière mathématiques appliquées (MA), de la faculté des Sciences exactes de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, qui ont enclenché dernièrement, une grève ouverte pour faire aboutir leur plate-forme de revendications, qui comporte plusieurs points. Cette dernière se résume, essentiellement, dans la délivrance, aux étudiants du département Recherche opérationnelle, d’un diplôme intitulé « Mathématiques appliquées » au lieu de « Mathématiques ». Aussi, ces protestataires exigent « le respect du programme et du volume horaire et des coefficients tels qu’ils sont consignés dans l’offre de formation ». Concernant l’encadrement, les étudiants des mathématiques appliquées réclament, entre autres, « une formation de qualité l’affectation d’enseignants pour chaque module (TD, TP, cours) et que chaque prof enseigne son module de spécialité », lit-on encore dans cette plate-forme de revendications, parvenue à notre rédaction. Par ailleurs, ces étudiants, qui exigent « un meilleur comportement de la part de l’administration et des enseignants digne de leurs statuts », dénoncent « la violence » exercée à leur encontre par les agents de sécurité du campus Targa Ouzemour pour les empêcher d’exprimer leur mécontentement. « Pendant que nous étions en train de continuer notre grève à cause de la non satisfaction de nos revendications, des agents de sécurité de l’université nous ont empêchés de fermer le département et la faculté des Sciences exactes d’une manière violente et inacceptable, en proférant contre nous des insultes », a-t-on indiqué. Pire encore, ces protestataires affirment que « deux professeurs du département RO ont commis à leur encontre les même actes que ceux des agents de sécurités ». Réagissant à ce mouvement de protestation, le doyen de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a indiqué sur les ondes de la radio locale, que les doléances des étudiants sont prises en charge, tout en les appelant à rejoindre leur cours.
Boualem Slimani