Oued El Khemis de mal en pis

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Les habitants du chef-lieu de la commune d’Aïn Lahdjar, située à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, sont menacés d’un véritable danger sanitaire et écologique. Il s’agit de l’eau de l’oued El Khemis, qui traverse la commune et, d’où sont irriguées les cultures des dizaines d’agriculteurs.  En effet, l’Oued d’El Khemis s’est atteint par les déchets industriels des usines et autres fabriques implantées tout au long de son espace vital. Ce cours d’eau, devenu  nauséabond, pourrait engendrer des épidémies graves dans toute la région. Gravement affectées par la sécheresse et les eaux usées, les berges de l’Oued El Khemis sont manifestement envahies par une mixture d’ordures et de déchets, formant un long égout pollué. À noter que l’Oued passe à proximité du siège de la polyclinique, d’un CEM et de la nouvelle cité résidentielle.  Les habitants du chef-lieu communal ainsi que ceux des villages limitrophes ne cessent de se plaindre des odeurs pestilentielles qui proviennent de l’oued. Ils évoquent, également, la présence d’insectes en abondance, tels que les moustiques et autres bestioles, notamment en saison estivale. «La pollution de l’oued n’a jamais atteint un degré aussi dangereux. Les multiples rejets polluants d’origine essentiellement ménagère et industrielle, drainant un gros volume d’eau usée, ont progressivement transformé le cours d’eau, autrefois propre et source d’eau potable, en un véritable égout à ciel ouvert ! », se désole l’un des habitants de la municipalité. Et d’enchainer : « Les visiteurs, de passage, sur la RN 18, peuvent le constater d’ailleurs ».  Las de ce fait gênant et menaçant, les citoyens d’Aïn Lahdjar exigent l’intervention immédiate des autorités concernées pour le nettoyage de l’oued en question, ou de le couvrir carrément de terre, selon les normes adéquates. Ainsi, ils n’auront plus à subir ses désagréables odeurs et faire face à des dangers sanitaires, alors que la parcelle de l’oued sera récupérée par les autorités locales, en vue d’édifier des logements pour les citoyens ou bien pour réaliser des projets d’utilités publiques, surtout que la localité souffre énormément du manque du foncier.

O. K.

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