Des ruchers décimés par la varoise

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La maladie de la varoise fait des ravages dans les ruchers. Les deux rives d’Assif n’Sahel, et toute la région Est de la wilaya, sont touchées par cette maladie qui est apparue, selon Ahmed. A, apiculteur de la localité d’Ath Yekhlef dans la commune de M’Chedallah, depuis environ 3 mois. 

Notre interlocuteur affirme que ce virus, qui résiste même aux vaccins anti-varoise, l’a ruiné après avoir perdu une quinzaine de ruches sur les 25 qu’il exploite, depuis une dizaine d’années. Madjid, un autre apiculteur de la région de Thamourth Ouzemour, soulignera le fait que 60% de son rucher est décimé par cette épidémie. D’autres éleveurs des régions de Semmach et d’El Adjiba, ou encore d’Ahnif et Ath Mansour, abondent dans le même sens et affichent leur inquiétude quant à leur incapacité de sauver leurs ruches. En plus de cette maladie, d’autres dangers guettent les ruchers, notamment les reptiles, les insectes et d’autres animaux qui les attaquent. Le troisième facteur destructible de l’abeille, selon Aâmi Essaid, l’un des plus anciens apiculteurs du village Ath Ivrahim, sont les insecticides utilisés par d’autres agriculteurs intervenant dans les filières de céréaliculture, arboriculture et l’agriculture maraîchère. La pollution des cours d’eau, constitue, aussi, un danger non négligeable pour l’apiculture, ajoute Aâmi Essaid. Cependant, d’un commun accord, les apiculteurs affirment que la varoise est extrêmement contagieuse et qu’elle constitue le danger le plus menaçant pour cette filière. Il faut beaucoup de moyens pour combattre cette maladie. Des moyens dont seul l’Etat en dispose, sur lequel doivent se pencher les services de l’agriculture d’autant plus que les pouvoirs publics ont introduit une politique de développement de l’apiculture, à grande échelle, à travers plusieurs programmes d’aide et de soutient aux profit des agriculteurs tel que le FNDA, le FNDRA le PPDRI. Des enveloppes financières assez conséquentes ont été également, dégagées en parallèle à des formations, dans la filière, introduites dans le programme d’activités de la majorité des centres de formations professionnelles. Une formation assurée gratuitement, durant 03 mois, aux apiculteurs. Enfin, il est à noter qu’un rucher moyen produit jusqu’à 18kg de miel par an, une récolte qui peut être doublée quand la saison est bonne et permet 2 récoltes en une seule année. Le miel pur, à l’état naturel, s’affiche, actuellement, à 4 000DA le kilo.                            

Oulaid Soualah

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