Les travailleurs de la voirie de l’APC de Tizi-Ouzou, à travers leurs représentants syndicaux UGTA, qui se disent victimes « d’un mépris qui ne dit pas son nom » de la part des autorités locales, ont dénoncé dans une déclaration rendue publique parvenue hier à notre rédaction, « les conditions inhumaines » dans lesquelles ils exercent. Ils disent aussi que leurs problèmes restent les mêmes et persistent depuis plus de 4 ans, soit depuis le 30 septembre 2009, date à laquelle ils les avaient énumérés lors d’une réunion en présence de l’exécutif de l’APC de l’époque. Les représentants des travailleurs de la voirie ont, par ailleurs, déploré l’absence du P/APC à l’assemblée générale qu’ils ont tenue et d’où a émané cette déclaration. « Sa présence aurait permis aux travailleurs de lui exprimer leurs préoccupations socioprofessionnelles, pour qu’il procède à une meilleure prise en charge de leurs revendications », dira un représentant de ces travailleurs. En effet, les travailleurs déclarent qu’aucune amélioration des conditions de travail n’a été enregistrée depuis la tenue de cette fameuse réunion du 30 septembre 2009. Ils se disent souffrir des mêmes problèmes, notamment l’absences de commodités, à l’image des douches et de chambres d’hébergement décentes au niveau du siège de leur structure, qui ne dispose même pas de gardiens de jour comme de nuit, mais aussi de moyens matériels adéquats (tenues de travail, balais et autres outils) ainsi que d’une prise en charge médicale (médecine de travail, vaccins antirabiques et autres moyens de lutte contre les maladies infectieuses et contagieuses). Les travailleurs de la voierie de Tizi-Ouzou disent souffrir, aussi, de « l’absence de navettes de transport entre le parc communal et le siège de la voirie, notamment pour les chauffeurs, du manque criard d’effectif entre éboueurs et balayeurs. Cette insuffisance de personnel influe sur les plannings des congés annuels et des récupérations des travailleurs, dont l’administration est redevable, pour certains travailleurs, d’un reliquat de 04 à 05 mois ». De ce fait, la section syndicale des travailleurs de la voirie de l’APC de Tizi-Ouzou exige « la planification des congés, la reconsidération des horaires de travail avec des rotations en semaine, la régularisation des contrats à durée indéterminée (CDI), le payement des rappels de 2007 et ceux de la régie de 2008 ». Les représentants des travailleurs de la voirie exigent la satisfaction pleine et entière de toutes leurs revendications, dont la réintégration de leur collègue Belkacem Mesfah, « qui a satisfait toutes les exigences de l’administration par la remise de documents attestant de cette réintégration ». Ils déclarent, également, qu’ils ne manqueront pas d’user de moyens légaux pour faire entendre leur voix et celles des travailleurs et travailleuses du secteur.
Karima Talis.