La grève reprend lundi

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Le bras de fer qui oppose les travailleurs des régions du Sud au ministère de l’Education nationale se durcit et l’espoir d’une sortie de crise apaisante pour le secteur s’amenuise.  

Les fonctionnaires exerçant dans les wilayas du Sud, affiliés à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), ont en effet décidé de reconduire leur mouvement de grève de trois jours, dans 23 wilayas du Sud, pour la troisième semaine consécutive. « Les wilayas du Sud et des hauts plateaux, relevant de l’Unpef, ont décidé de reconduire leur mouvement de grève de trois jours à compter du 22 du mois en cours », lit-on dans le communiqué de l’Unpef. Ce mouvement de grève, selon la même source, sera appuyé par des rassemblements de protestation, devant les sièges des wilayas, le 23 de ce mois, soit au deuxième jour de ce débrayage. Ces mouvements de protestation ont été décidés lors d’une réunion tenue le 17 avril dernier, au niveau du siège national de l’Unpef. A noter que cinq syndicats adhèrent à ce mouvement de grève, qui sera entamé dans pas moins de 23 wilayas du sud : le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap),  le syndicat algérien des paramédicaux (Sap) et le Conseil national de l’enseignement supérieur (Cnes). L’Unpef a déploré le fait que les primes de zone et du sud des fonctionnaires exerçant dans les willayas du sud soient calculées sur trois salaires de base.  « La première est actuellement calculée sur la base du salaire de base de l’année 1989, et la deuxième sur celui de l’année 2001 et la troisième sur celui de l’année 2007. Alors qu’il est évident qu’elle devrait être calculée sur la base du salaire de base actuel », a expliqué l’Unpef dans le même communiqué. Rappelons que la prime du Sud et celle de la zone sont essentiellement les principales revendications de ce syndicat. En effet, les  décrets régissant la prime du Sud 95-28, 95-300 et 95-330 concernant respectivement le grand Sud, le moyen Sud et partiellement les Hauts Plateaux,  n’offrent pas les mêmes avantages à tous les personnels, selon cette organisation syndicale. Les travailleurs du Sud et des hauts plateaux veulent, à travers cette action, exiger « la revalorisation de la prime de zone et de la prime du sud, le calcul de ces primes sur la base du salaire de base actuel (2008), ainsi que la reconnaissance écrite de leur droit à ces primes avec effet rétroactif à compter du 1/1/2008 ».                  

L.O.Challal

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