La hantise du blocage

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A chaque sortie des candidats dans les différents villages de la localité, la même question leur est posée, à savoir “Que pourra faire la future assemblée élue devant une situation de blocage d’un de ses membres ou par une formation politique ?” En effet, les citoyens de la commune de Tizi Ghenif ont du mal à se relever de l’avant-dernière élection où le FFS l’avait emportée par une majorité relative mais sans pouvoir profiter de cette suprématie car un clan à l’intérieur avait fomenté un “coup d’Etat” afin de destituer le premier de la liste, en l’occurrence M. Ali N’amer, au profit de M. Saïd Mansour. Ainsi, malgré l’acceptation de cet état de fait par le principal concerné, un élu de la formation FFS, dont la voix était prépondérante, avait refusé. C’est ainsi que le FFS s’est retrouvé pendu au bout du fil pendant cinq ans tout en condamnant l’ensemble de la population. D’ailleurs, pour cette présente campagne, tout le monde a remarqué l’absence du n°2, l’ex-P/APC, M. Saïd Mansour, lors des différents meetings, car il a été déclassé par sa hiérarchie qui lui a préféré M. Bozetine.Donc, il est légitime que les citoyens appelés à voter ce 24 novembre soient inquiets de leur avenir. Quant aux autres listes qui sont sur la ligne de départ, celle des indépendants n°2, conduite par M. Ali N’amar (ex-FFS) élu en tant que tête de liste en 2000, pourrait avoir les faveurs d’un nombre assez important de l’électorat, mais sans prétention aucune. Néanmoins, ce qui est sûr et d’après les déclarations de M. Ali N’amar, le blocage de l’assemblée ne s’inscrit pas dans son programme.Pour la liste indépendante n°1, présente en 2000 et 2004, toujours conduite par M. Amar Mansour dont la présence au sein de l’APC avec deux sièges pèse toujours lourde, elle est en quelque sorte le “clou de Djeha”, s’alliant avec le plus disant, ni plus ni moins, sans pour autant pousser à l’extrême.Le FLN, pour plus d’assurance, a voulu cette fois, faire appel à ses jeunes militants qui hériteront, en cas de victoire, d’une situation peu enviable.Les candidats auront du mal à convaincre une population aigrie. Pour ce qui est du parti de Saïd Saâdi, qui n’a pas encore connu de près la chaleur du brasier, il joue sur la modernisation ou le juste milieu.Piloté par M. Arezki Smaïl, enseignant, secondé par une pléthore de cadres universitaires, la liste du RCD pourrait bénéficier de quelques sièges au sein de la future assemblée. Mais, ce qui est à craindre, selon de nombreux observateurs locaux, avec 6 listes, c’est un nouveau blocage. La balle est donc dans le camp de l’Etat qui doit impérativement mettre en œuvre d’autres lois.

Essaïd Naït Kaci

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