L’espoir demeure pour les Béjaouis

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En dépit d’un manque flagrant de fraîcheur physique, et surtout 

d’expérience, les protégés de Gianni Solinas ont réalisé malgré tout, une prestation honorable, avec au bout un score de parité (0-0) ayant sanctionné les débats, à l’issue de ce derby maghrébin entre Béjaouis et Tunisois qui, faut-il le souligner, a été empreint d’une sportivité exemplaire. 

Pour revenir à la partie, il faut dire que si la première période de jeu fut équilibrée dans son ensemble, puisque les deux antagonistes se sont contentés seulement de quelques essais sporadiques, notamment du côté local où Mebarki et Aoures ont manqué terriblement de soutien en attaque, en revanche, le second half a vu les camarades de Yahia sortir de leur coquille pour aller inquiéter l’arrière-garde Béjaouie, notamment par l’ancien Oranais, Youcef Belaïli, qui a constitué à lui seul un véritable poison pour la défense locale. Fort heureusement, le portier Djabaret se trouvait à chaque fois à l’endroit idéal pour écarter le danger.

L’ombre de Derrag et Megatli

En effet, force est de constater que les absences de Mohamed Derrag et d’Amine Megatli à cette rencontre se sont faites beaucoup ressentir, quand on connait le métier et l’expérience de l’enfant de Bousmaïl, ayant d’ailleurs été l’auteur du but qui avait qualifié son équipe à Kumasi il y a quinze jours. Idem pour le latéral droit Béjaoui, Amine Megatli, qui aurait pu, lui aussi, aider ses camarades en attaque avec ses incessantes montées.  En d’autres termes, il faut dire que les coéquipiers de l’excellent Belkacem Niati s’en sont bien sortis avec cette parité sanctionnant la rencontre, au vu du déséquilibre des forces en présence. 

Car, si les Béjaouis ont fait valoir leur hargne et leur rage de vaincre pour tenter de prendre le dessus sur leurs vis-vis, il n’en est pas de même pour les Sang et Or de l’Espérance de Tunis, qui sont rompus à ce genre de compétitions. Preuve en est, le palmarès plus qu’éloquent de ce prestigieux club qui compte déjà à son actif plusieurs titres nationaux et internationaux.  Ceci pour dire que les Aït Fergane, Zeghli, Niati, Aoures, Mebarki, Laaribi et Chehaima, pour ne citer que ceux-là devraient être fiers de leur prestation face au métier des Antar Yahia, Douadhi et autres, ayant côtoyé le haut niveau, alors que les jeunots Béjaouis, qui sont  presque sortis du néant, viennent à peine de découvrir la ligue 1 algérienne. Ce qui est tout à leur honneur. Cela étant dit, en football, nul ne peut jurer de rien, et les Béjaouis restent capables de refaire le coup de Kumasi, où personne ne donnait pourtant cher de leur peau. A présent, le rêve est désormais permis et les camarades de Djabaret pourraient encore créer un autre exploit à Radés, et revenir, pourquoi pas, avec le fameux ticket pour la phase de poules, pour marquer à jamais l’histoire de leur club.

B. Ouari

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