Au foyer de jeunes de la commune de Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas, l’internet a été coupé depuis plusieurs semaines. Sur la porte d’entrée, un écriteau signale : « L’internet est en dérangement ». Pour en savoir plus sur les causes exactes de ce « dérangement » qui n’en finit pas, nous avons questionné le maire de Souk El Tenine qui nous donnera une toute autre version : « L’internet n’est pas en dérangement, il a été tout simplement coupé. L’APC a bien voulu payer les frais d’abonnement, mais les factures soumises au contrôle financier au niveau de la wilaya ont été rejetées. Le CF trouve que ce n’est pas à l’APC de régler cette facture. Nous allons donc saisir la DJS en vue de trouver une solution à ce contentieux et, surtout, les interpeller en vue de nous attribuer la réalisation d’un foyer de jeunes à Agouni Boufal ». Rappelons que ce foyer de jeunes, unique en ce genre dans la commune, était par le passé un lieu où les amateurs du monde virtuel pouvaient se connecter gratuitement. Il sert aussi de lieu où sont prodigués des cours d’anglais à titre lucratif. A ce sujet précis le maire dira : « Ce foyer de jeunes devra rapidement retrouver son statut. Il n’est pas question d’en faire une école d’anglais, surtout que les apprenants paient le prix fort. Nous allons le mettre à la disposition des associations culturelles et sportives. Nous allons même installer des bureaux pour les Moudjahidine et les handicapés qui n’ont pas de sièges ». A signaler que dans la commune de Souk El Tenine, il n’y a aucune maison de jeunes, encore moins de salle de cinéma ou de théâtre. Du coup, la masse juvénile Souk El Teninoise n’a que la rue et les cafés maures pour passer les longues journées creuses. Les fléaux et les maux sociaux gangrènent la localité. Un jeune que nous avons accosté à l’entrée du foyer de jeunes déplorera : « Il y a peu de temps, on pouvait se connecter à internet gratuitement, maintenant, on ne sait plus que faire de nos longs moments creux. Nous n’avons ni foyer, ni maison de jeunes et encore moins de salle de cinéma. Du coup, plusieurs d’entre nous sont tentés par le diable et plongent dans les maux sociaux. Les responsables concernés sont appelés à penser aux jeunes et à leur offrir des espaces où ils pourront s’adonner au sport et à la culture, au lieu de les livrer à la rue et à l’oisiveté qui est source de tous les vices ».
Hocine. T.