Vers un deal entre les redresseurs et les pro-Belkhadem

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Depuis l’éviction de Abdelaziz Belkhadem de son poste, fin janvier dernier, avec la manière que l’on sait, le FLN n’a toujours pas réussi à surmonter ses dissensions internes pour arriver à choisir «l’homme du consensus.» 

Aujourd’hui encore, si le clan resté fidèle à l’ex-secrétaire général du parti, soutient mordicus que :

«le FLN demeurera, toujours malgré tout, une force politique importante dans le pays, même si certains souhaitent ranger son sigle au musée », il se trouve que l’autre clan, auteur du “dégommage” de Belkhadem, affirme, à l’unisson, que les concertations se poursuivent entre les différents membres du Comité central pour parvenir à un consensus autour du nom du futur secrétaire général du parti, qui sera présenté au cours de la prochaine session.  Un point commun néanmoins dans les déclarations des deux tendances : «le parti continue à fonctionner normalement», et «tout est stable» au niveau de la direction et de la base.  Aussi bien à Hydra, siège national du parti, qu’à Draria, QG abritant la structure du mouvement de redressement, les choses semblent aller au mieux, avec la certitude que  «l’avenir du FLN est entre leurs mains ». Boudjemâa Hichour, ancien ministre de la Poste et de la Communication, qui est aussi membre du CC du FLN, était hier toutefois dans l’incapacité d’avancer un quelconque nom d’un potentiel candidat qui puisse gérer le FLN, tout en se disant indifférent à son appartenance : «Que ce candidat soit désigné parmi les membres du CC faisant partie de la génération de Novembre ou des deux autres générations post-indépendance, le plus important c’est qu’il fasse l’objet d’un consensus auprès de la majorité des membres du comité central», s’est t-il contenté de répondre.

Presque même son de cloche du côté des caciques et des fidèles à Belkhadem, qui semblent légitimer « le retour en force du parti sur la scène politique nationale sous l’égide d’un secrétaire général ayant réussi à contenter tout ce beau monde (car il faut le faire !). » L’intérêt du parti et son « retour en force  », semble être le leitmotiv des militants du FLN, après un silence inquiétant et un semblant de désintéressement pour tout ce qui touche à la vie politique nationale. Et c’est justement cette attitude des uns et des autres qui, sans l’annoncer, fait croire que  les signes d’un dénouement de la crise commencent à se faire jour.

La révision de la constitution, la présidentielle et les soubresauts de la vie quotidienne sont autant de sujets qui ont dû peser pour mettre un terme à l’état de veille que le parti, pourtant première force du pays, affiche depuis juin dernier. L’on a appris également que  la présentation de candidatures devrait se faire avant la fin du mois en cours, pour prévoir ensuite cette réunion tant attendue du comité central, dans un délai ne devant pas dépasser 15 jours. Il y aurait, tout de même, d’énormes surprises à l’annonce des noms des futurs candidats à ce poste tant convoité. Toutes les probabilités restent ouvertes, y compris celle de voir le retour de Abdelaziz Belkhadem, ce qui est légalement possible. Mais aussi de « jeunes loups » de la nouvelle génération qui ne veulent plus rester en marge.

Ferhat Zafane.

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