Affrontements à l’Université Akli Mohand Oulhadj

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Avant-hier, deuxième jour de la grève à laquelle a appelé la section (UGEL) de l’université Akli Mohand Oulhadj  de Bouira, la journée a été marquée par des escarmouches entre étudiants. Pour rappel, l’UGEL avait lancé un appel à la grève, la veille, pour réclamer l’amélioration de la situation au niveau la résidence 140 des garçons. Ce mouvement estudiantin déplorait entre autres le manque du transport universitaire et demandait la simplification de l’accès au Master. De leur côté les comités autonomes des départements de Français et de Tamazigh ont refusé de cautionner ce débrayage, qualifié de « douteux ». N’ayant pas été avertis au préalable d’une quelconque action de ce genre, les représentants des comités autonomes disent « avoir été pris au dépourvu et ne pas avoir pu organiser une AG qui leur aurait permis de se prononcer sur ces revendications et sur la légitimité ou pas de cette grève ». Aux alentours de 8h20, la situation a dégénéré lorsqu’un membre de l’UGEL a empêché une étudiante d’entrer en classe en la poussant, devant la porte principale. « Si l’UGEL a décrété la grève à l’université personne n’entrera à moins de me passer sur le corps », lui a-t-il dit. Des propos qui ont immédiatement été propagés dans l’enceinte universitaire et qui n’ont pas manqué de faire réagir avec agressivité les étudiants appartenant aux comités autonomes. Les camarades de l’étudiante malmenée se sont également mis de la partie en provoquant des affrontements durant près d’un quart d’heure. Il aura fallu l’intervention des agents de sécurité et des enseignants pour apaiser les esprits. De ce fait, le personnel enseignant déclarera la journée « libre », pour permettre aux étudiants de dénouer la situation. Au cours des affrontements, et fort heureusement, aucun étudiant n’a été blessé et seuls des dégâts matériels ont été enregistrés, à l’image de la porte du département des Langues qui a été fracassée. Un jeune étudiant rencontré sur les lieux au moment des faits ne cachait pas sa colère : « L’Ugel, cette organisation satellite n’a rien à voir avec les intérêts estudiantins, il est temps que ces individus fassent preuve de civisme en éradiquant la violence qui les caractérise et qu’ils fassent fonctionner leurs neurones. Il faut que les étudiants se prennent en main en créant des structures honnêtes qui représenteront leurs intérêts au sein du campus et au niveau des résidences ».  

Toufik. Sinacer.

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