Encore un week-end sans garde

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Force est de constater qu’en matière de dysfonctionnements, l’établissement hospitalier spécialisé Tassadit Sbihi de Tizi-Ouzou bat tous les records ! 

Encore une nuit sans gardes jeudi, faute de médecins spécialistes, a-t-on appris.

En effet, des sources avisées laissent entendre qu’une fois de plus, la clinique de maternité Sbihi s’est retrouvée sans médecins de gardes dans la soirée du jeudi à vendredi. On croit savoir que le médecin qui devait assurer la garde avait déposé un justificatif d’absence de trois jours pour maladie. Du moins, c’est ce qu’une source nous a révélé. Un fait qui ne surprend personne du moment ça passe désormais pour un fait courent à cet établissement. L’information a été du reste confirmée par des intervenants à la dite clinique. Mais pourquoi n’a-t-on pas songé encore une fois à remplacer ce spécialiste qui avait signalé son absence ? « Ce n’est pas normal ce qui se passe au niveau de cette clinique. La même gynécologue avait déposé un congé maladie d’un mois en mars dernier et là elle a encore pris un congé de trois jours sans se soucier de la population et de ses besoins ! C’est tout de même grave. D’autant plus que le directeur de cet établissement est récemment revenu après une série de congés qu’il semble collectionner. Maintenant, je peux vous dire qu’il est complètement out. Il aura des difficultés à gérer cette maternité qui souffre de divers maux, depuis quelques mois », dira notre source qui poursuit : « ce qui fait le plus mal, c’est que les autorités concernées restent de marbre face à cette situation. Elles devraient pourtant sérieusement bouger pour régler ce problème qui s’éternise. Croyez-moi, ce qui se passe est honteux ! C’est la population qui est pénalisée. De plus, je me demande que fait le DSP ? A quoi sert-il et quel est son rôle dans toute cette histoire ! Au lieu de prendre en charge ce mal et de lui trouver des solutions, il est là il voit tout mais il n’agit pas. Comme si il a les ùains liées ». La même source affirme, par ailleurs, que même durant la journée, la garde n’a pas été assurée. « Je me suis déplacé au niveau de la clinique Sbihi, deux fois aujourd’hui (Jeudi dernier NDLR), mais rien. Il n’y avait personne pour s’occuper des parturientes qui attendaient là. Elles ont sûrement fini par être orientées vers un quelconque établissement privé. A midi on m’avait dit qu’il n y avait pas de médecins spécialistes. J’étais étonné ! Car cela n’arrive que durant la nuit généralement. Je me suis donc rapproché d’un travailleur dudit établissement qui m’avait affirmé que la gynécologue qui devait travailler n’était pas venu car elle était en congé maladie. J’y suis reparti le soir et c’était le désert ! Personne n’était là pour assurer la garde non plus », s’étonne notre interlocuteur qui poursuit : « une décision a été prise le mois dernier au niveau de la direction de la santé de Tizi-Ouzou qui avait exigé des responsables de ladite clinique d’avoir des gardes couvertes tous les jours. Mais on voit bien qu’après le retour du directeur, les difficultés sont également revenues ». Le fait n’est pas banal car ce n’est pas la première fois que la clinique Sbihi se retrouve avec des soirées non couvertes. Malheureusement, il semblerait que c’est automatique chez ces médecins désignés pour la garde de se faire délivrer un      « arrêt de travail » pour fuir la garde ! Mais la question que se pose tout le monde c’est quel est le rôle de la DSP ? De plus, la population se demande s’il y a un responsable pour faire régner l’ordre dans cet établissement et pourquoi on ne désigne pas des remplaçants  pour assurer la garde et répondre aux besoins des citoyens. D’autant plus que Sbihi est la seule clinique au niveau de Tizi-Ouzou. Pour rappel, une parturiente avait vécu un calvaire en se présentant de nuit, le mois dernier, au niveau de ladite clinique avant d’être « rabattue » vers une clinique privée, toujours faute de médecins de garde.    

Samira Bouabdellah

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