La commune de Mekla, localité sise à une trentaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, se souvient de la tragédie qui a semé la frayeur au sein de la population locale, un certain 30 avril 2012, où quatre éléments de la sureté urbaine ont perdu la vie suite à un guet-apens tendu par un groupe terroriste armé. Une année plus tard, Mekla n’a pas oublié. Et c’est toute la population locale, touchée au plus profond de son âme par un ce tragique événement qui a bouleversé leur quotidien, qui se prosterne. Ainsi, les autorités locales prévoient, pour aujourd’hui, une cérémonie de recueillement à l’endroit de l’attentat, Tighzart en l’occurrence. Une stèle a été érigée en cet endroit à la mémoire des policiers disparus et sera inaugurée par une délégation officielle. Les familles des victimes ont été invitées à prendre part à cet hommage.
Il faut dire que la région toute entière n’est pas prête d’oublier ce triste événement, suite auquel 4 policiers ont perdu la vie. C’était une journée comme les autres, et rien ne pouvait présager à un tel drame dans une localité peu habituée à de tels événements. C’est à la mi-journée que tout a basculé. Des coups de feu retentirent et furent entendus à des kilomètres à la ronde faisant craindre le pire et troublant la quiétude de citoyens de la région. Personne ne pouvait se douter qu’un carnage venait d’être perpétré à Tighzart, sur le CW 150, à l’intersection formant la jointure reliant Mekla-centre aux villages Tigrine, Taourirt et Taliouine, d’un côté et les région d’Aït Fraoussen et Djemââ Saharidj, de l’autre. Les quatre policiers, de passage à bord de leur véhicule, ont été pris dans un guet-apens tendu par un groupe terroriste armé. Ils ont tenté de riposter et un échange de tirs de quelques minutes a retenti dans toute la région. Armés de fusils mitrailleurs Kalachnikov, les assaillants n’ont laissé aucune chance aux occupants du véhicule. Le bilan de cet attentat fut lourd, deux policiers sont morts sur le coup et deux autres ont succombé à leurs graves blessures sur le chemin de l’hôpital. Les défunts étaient originaires de Bouzguène, pour deux d’entre eux, un troisième du village Mghira, de la même daïra de Mekla, et le quatrième d’Oued El-Alleug, dans la wilaya de Blida.
T. Ch.