«Fier de jouer à la JSK»

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Surveillé de près par plusieurs écuries européennes, dont des clubs de Ligue I française, Essaïd Belkalem (24 ans) a été lancé par Vahid alilhodzic en sélection algérienne. Le défenseur central de la JS Kabylie a bien voulu en dire un peu plus sur lui. 

Essaïd, vous êtes titulaire à la JS Kabylie, qu’est-ce que cela représente pour vous ? 

C’est le club de toute une région. Je suis originaire de Mekla, et c’est le rêve de beaucoup de gens de mon coin de jouer pour ce club mythique. Oui, je suis très fier de jouer sous les couleurs de la JSK. Ce club a toujours donné une bonne image de l’Algérie à l’échelle internationale, surtout pendant la décennie noire où notre pays vivait un véritable cauchemar. La JS Kabyle a remporté des trophées africains pour l’Algérie. 

La JSK -équipe la plus titrée du pays- a perdu de son aura depuis quelques saisons. L’ES Sétif et les clubs de l’Algérois dominent. Comment expliquez-vous cette perte de leadership ? 

Je ne crois pas que cela soit une question de moyens financiers. Oui, le club est moins en vue. Maintenant, cela dépend comment sont gérés les problèmes du club. C’est au président et à ses dirigeants de les régler, et de voir ce qui ne marche pas car la JSK a toujours la possibilité de jouer les premiers rôles. 

Vahid Halilhozdic vous a donné votre chance en charnière centrale de la sélection algérienne. Avec Slimani, vous êtes le seul joueur évoluant dans le championnat algérien à avoir gagné sa confiance. Avez-vous été surpris ? 

Pour moi, la sélection n’est pas une nouveauté car j’avais déjà joué dans toutes les catégories d’âge. Maintenant, je suis en senior, et cela reste un rêve à chaque match. Le coach nous a fait confiance, et nous faisons tout pour lui donner satisfaction. Je crois qu’il y a des bons joueurs dans notre Championnat. Avec Islam Slimani, nous essayons de donner une bonne image des joueurs locaux, et cela aussi pour motiver les autres. 

Huit titularisations en autant de sélections, et inamovible lors de la CAN, Halilhozdic, adepte de la rigueur, a même ajouté en conférence de presse : «Belkalem, il n’est pas Algérien», mettant en avant votre état d’esprit et votre abnégation au travail… 

C’est un compliment encourageant pour un jeune comme moi. Oui, il est très rigoureux et on essaye aussi de respecter ses règles ainsi que ses choix. Après, peut-être qu’il a aussi apprécié mon comportement en dehors du terrain et lors des stages. 

Vous évoluez en charnière centrale des Verts avec Carl Medjani, quel type de défenseur êtes-vous ?

J’ai un bon physique (1,92 m) et j’aime aller au combat. Je crois que j’ai un bon jeu de tête. Voilà et j’estime que j’ai encore une bonne marge de progression, notamment sur le plan technique.

Sachant que vous serez libre en juin, votre nom est annoncé dans beaucoup de clubs (Lyon, Marseille, Getafe, Schalke 04, Sporting Portugal…). Comment le vivez-vous ? 

Effectivement, il y a beaucoup de rumeurs qui circulent. Quand on entend certaines choses, on n’arrive pas à comprendre comment ils peuvent raconter autant de mensonges à leurs lecteurs. Dans ma tête, j’essaye d’éviter tout ça et de rentrer dans leur jeu. Je me concentre sur ma fin de saison avec la JS Kabylie. Je suis aussi très concentré sur les matches éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, en juin (contre le Bénin le 9 juin et le Rwanda le 16 juin, ndlr). C’est donc une période délicate pour moi.

Et votre avenir pour lequel s’interroge toute l’Algérie…

Je n’ai rien décidé. Je ferai mon choix selon les propositions des clubs et selon mon profil, s’il peut correspondre au championnat. Maintenant, ce qui m’importe, c’est un club qui puisse m’aider à évoluer dans ma carrière.

Les pays du Golfe, qui attirent les talents maghrébins, comme le Tunisien Youssef Mskani, peuvent-ils vous intéresser ?

Il faut toujours étudier les propositions, mais je crois être trop jeune pour y aller.

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