Le marché de tous les dangers

Partager

Le marché aux puces de Bouira, qui se tient de maniéré hebdomadaire, constitue un réel danger pour les citoyens, du fait de son emplacement. Et pour cause, ce marché qui pullule de monde, chaque samedi, se trouve au beau milieu d’un passage à niveau, dépourvu de toute signalisation ou barrière. Les marchands, tout comme les citoyens qui fréquentent ce lieu, se plaignent de cet emplacement fort inadapté et qui peut être à l’origine d’accidents dramatiques. À ce sujet, Halima, une sexagénaire rencontrée sur place, déclare : « Cet endroit n’est pas du tout fait pour accueillir un marché c’est très dangereux, notamment pour les enfants. Je vais être franche avec vous, je n’ai pas le courage de laisser mes petits-enfants  venir ici, avec leur inconscience et cette foule, un accident peut très vite arriver, que Dieu nous en préserve ». Pis encore, ce passage à niveau qui ne dispose d’aucune norme de sécurité est, par la force des choses, un passage obligé et incontournable pour les citoyens qui veulent se rendre à la gare routière, située en contrebas, ce qui démontre que ce chemin de fer encombrant est un danger permanent. Kamel, un étudiant à la fac de Bouira, sise à quelques mètres de là dira : « Une fois, j’ai failli être écrasé par un train en traversant. C’est inadmissible que les autorités ne fassent pas quelque chose afin d’éviter qu’une catastrophe ne se produise en ce lieu. Pourtant, à mon avis, il suffirait de déplacer le marché vers un endroit plus calme ou tout simplement affecter un garde barrière ». Encore un autre témoignage plus poignant, celui de Chafik, un jeune chômeur qui crie sa colère à qui veut l’entendre : «  Ce maudit passage m’a pris ma défunte sœur, que Dieu ait son âme. Un beau jour, en allant faire le marché elle a été fauchée par un train. J’ai personnellement introduit des doléances et des recours pour que ce passage soit plus sécurisé mais à ce jour, rien n’a était fait. S’il vous plait, mentionnez mon témoignage, car je ne veux pas qu’un autre citoyen soit touché par un tel drame ». De toutes ces déclarations, surtout la dernière, il est évidement que ce marché aux puces n’est pas à sa place. Le cas de Chafik doit donner matière à réflexion aux pouvoirs publics pour prendre les mesures qui s’imposent et faire en sorte que de tels drames ne se reproduisent plus jamais.

R. B.

Partager