Trop de protocole noie l’aspect scientifique

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L’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a accueilli, hier, un colloque scientifique international sur la violence dans la société. Prévue à 9h du matin, la cérémonie d’ouverture n’a toutefois commencé qu’à 10h, pour n’offrir à l’assistance qu’un discours de plus d’une demi-heure avant que les participants ne prennent une pause et se retirer au niveau du salon d’honneur. A la reprise des travaux, les organisateurs n’ont pas atténué leur protocole en faisant défiler des interventions qui ne cadraient pas du tout avec le sujet de la journée. Ils auraient pu opter pour la version courte pour laisser place aux travaux scientifiques, mais il n’en fut rien. Il faut dire que ces rituels solennels sont devenus incontournables à l’université de Bouira. La langue de bois a excessivement pris le dessus sur la psychologie et le scientifique. Beaucoup de va et vient dans la salle aussi.  Depuis l’arrivée des premiers invités, deux heures s’étaient déjà écoulées avant que les premiers conférenciers refassent leur apparition sur scène pour entamer leurs communications. A préciser que ce n’est pas la première fois qu’une rencontre scientifique, organisée à l’université un haut lieu du savoir, censé refléter la science et le pragmatisme, prend les allures d’une rencontre folklorique. D’aucuns se demandent à quoi bon organiser une rencontre scientifique d’envergure internationale pour la noyer dans un cérémonial protocolaire interminable et stérile.

D.M

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