Dans une requête adressée à l’entreprise AMENHED, domiciliée à Alger, réalisatrice du projet de transport d’AEP à partir du barrage Tilesdit vers Bordj Bou Arréridj via Ahnif, les représentants des propriétaires de terrains dénoncent ce qu’ils qualifient d’anarchie dans la réalisation de ce tracé.
Ils déplorent, notamment les nombreux oliviers déracinés et l’entame des travaux de terrassements sans qu’ils ne soient au préalable prévenus. En effet, jusqu’à présent, les propriétaires de ces terrains n’ont pas été ni informés des modalités d’indemnisation ni encore moins des critères d’évaluation des terres et des oliviers. En avril dernier, ces citoyens dont les terrains sont touchés par les travaux relatifs au projet du transport d’AEP, ont arrêté l’entreprise réalisatrice les travaux et de quitter les lieux » dit-on. Dans cette requête, dont nous détenons une copie, les requérants soulignent avoir tiré la leçon lors du passage du gazoduc, un projet de Sonatrach qui a traversé leurs terres sans qu’aucune indemnisation ne leur soit versée. Ces citoyens, qui dénonce le mutisme des responsables quant au sujet de leur indemnisation, affirment que les travaux ne reprendront qu’une fois leur dossier étudié et les choses tirées au clair concernant l’évaluation des terrains ainsi que les superficies et les modalités d’indemnisation à mettre en œuvre pour les faire rentrer dans leurs droits. Les protestataires terminent leur requête en souhaitant le règlement de leur problème à l’amiable, le plus vite possible, pour pouvoir reprendre les travaux et les terminer dans les délais impartis. Cette requête vient confirmer, une fois de plus, le bâclage de ce genre de dossiers, concernant la réalisation de projets d’envergure et hautement stratégiques, traités à la légère pour buter en fin de parcours, lors de leur réalisation, sur des contraintes. Des contraintes souvent difficiles à régler. A signaler que d’autres projets, dans la région, ont connu ce problème. On cite, à titre illustratif, le projet du réseau de transport du gaz de ville de Raffour à Takerboust qui a buté sur des dizaines d’oppositions de la part des propriétaires de terrains. Une opposition qui a causé un énorme retard au projet. Idem pour la ligne électrique de haute tension devant relier Thameur dans la commune de Bechloul à la Wilaya de Béjaïa qui a été bloquée par des oppositions citoyennes au niveau de Semmach. Même topo pour une ligne des chemins de fer de type moderne et rapide bloquée au niveau de M’Chedallah. Cela pour n’évoquer que de projets d’envergure. Notons, pour conclure, que des copies de la requête des agriculteurs d’Ahnif ont été envoyées au président d’APC de cette commune, au subdivisionnaire de l’agriculture et au responsable de l’antenne des domaines de M’Chedallah.
Oulaid. Soualah.