La forte dégradation du bâti inquiète les résidents

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Ce sont des citoyens dont l’inquiétude frôle l’angoisse qui nous ont approchés ce vendredi pour dénoncer énergiquement la situation peu reluisante et la dégradation effrénée de ce quartier résidentiel dont certains aspects sont forts inquiétants. Pour se faire plus convaincants, ils insistent pour nous faire visiter l’intérieur de quelques logements situés au dernier étage qui en compte cinq. Une fois sur les lieux, le visiteur restera sidéré par l’état du plafond en dalle gonflée et bossue dont des parties ne tiennent qu’à un fil et risquent de chuter à tout moment. Cela à cause des accumulations des eaux de pluie à travers la double toiture dont de nombreuses tuiles arrachées par le vent depuis plusieurs années et non remplacées. Il est aisé de constater avec effroi que des gaines comportant des fils électriques sont transformés en véritables…tuyaux d’arrosage et déversent de l’eau à l’intérieur des logements du dernier étage au point où les occupants ont dû supprimer le courant sur cet ouvrage et ont procédé à une réinstallation sommaire pour réduire les risques de court-circuit. Un bricolage qui représente un véritable danger de mort sachant qu’en plus des inondations à chaque chute de pluie, il y règne un taux d’humidité palpable à l’intérieur des logements. Les deux éléments sont conducteurs d’électricité et peuvent produire des masses terribles, et c’est un miracle qu’aucun accident grave ne se soit encore produit. A cause de ce climat humide dans ces logements, ni meubles ni boiseries ou autre équipement intérieur, ne sont épargnés par la moisissure. Ces équipements sont soit gonflés soit déformés, que dire alors de ceux qui y vivent dans cet environnement notamment les nourrissons, les personnes âgées et ceux atteints de maladies chroniques ? De retour vers la plateforme toute cabossée, qui sert d’espace vert entre les 4 blocs réalisés en 2004, le spectacle n’est guère plus reluisant. Regards, avaloirs ou tout autre système d’évacuation des eaux, sont complètement détériorés hors d’usage d’où des inondations a répétitions des cages d’escaliers, dont les traces sur les murs sont visibles a l’œil nu, cela, au même titre que les gouttières brisées aux deux extrémités et qui ne servent que de lamentable décor d’abandon. Nos accompagnateurs nous apprendront que la protection civile a dû intervenir à plusieurs reprises notamment durant les fortes chutes de pluie. Ces quatre blocs réalisés en demi cercle sur la partie inférieure du terrain qui leur est réservé forment une véritable cuvette ou vient s’accumuler l’eau de pluie, dont le niveau dépasse parfois un mètre. Nous apprenons que l’année passée, une écolière du primaire a failli finir noyée en ces lieux durant un violent orage n’était-ce la prompte intervention des riverains, qui l’on sauvée d’une mort certaine. Le dernier danger qui guette les résidents de ce quartier et qui donne des sueurs froides est la dernière alignée des tuiles du 5e étage, dont plusieurs ont été emportées par le vent et celles restantes ne tiennent que par un fragile équilibre, dont le support en bois montre des signes de pourrissements apparents.

Leur chute est imminente et il suffirait d‘une forte rafale de vent qu’un passant ou un résident ne pourrait survivre en recevant l’une de ces tuiles sur la tête, à partir de cette hauteur. D’où la nécessité d’une prise en charge de tous ces cas de dangers évoqués avant que l’irréparable ne se produise.

Oulaid Soualah

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