Se disant « lésés » dans leurs droits, les candidats aux postes d’emplois dans la commune d’Illiltène ont pointé du doigt le P/APC, coupable, à leur yeux de « favoritisme et de clientélisme ». « Nous condamnons et dénonçons fermement les choix du P/APC, portés exclusivement sur des profils clientélistes et partisans », ont-ils écrit dans une déclaration rendue publique. Ils accusent, également, le maire d’« arrogance et de mépris » à leur encontre et condamnent son refus de les recevoir, même durant les jours de réception, suite à une demande d’audience qu’ils lui auraient adressée. « Le choix des recrutements d’ouvriers professionnels (OP1 et OP2) et d’agents de services, opérés par une commission qui a à sa tête le P/APC d’Illiltène, s’est fait dans l’opacité totale et dans le non respect du mode et des critères de sélection de recrutement de cette catégorie, fixé dans la réglementation en vigueur », ajoutent-ils. Selon eux, le concours de recrutement a été organisé par le président de ladite APC dans « l’unique but de caser sa clientèle et ses acolytes. Sinon, comment expliquer que l’annonce des résultats, qui devaient être rendus publics, selon la législation, afin de rendre possible d’éventuels recours, se soient faite en catimini ?», se sont-ils interrogés. Ils se disent, par ailleurs, « indignés » par ces pratiques qu’ils qualifient de « douteuses » et ils exigent une totale transparence. « Nous demandons que justice soit rendue à travers le traitement, une seconde fois, de tous les cas. Nous appelons tous les membres de l’APC d’Illiltène et l’ensemble des services publics à cesser ce genre d’agissements malsains qui ne répondent, en aucune manière, aux normes de la justice sociale, tant désirée et défendue par les citoyens que nous sommes », disent-ils. Ils affirment que face à cette « discrimination », ils sont déterminés à poursuivre leurs actions de protestation et à durcir le ton jusqu’à ce qu’un traitement juste et équitable soit fait au niveau de leur commune, dont les citoyens souffrent de « l’absence de projets et des possibilités d’épanouissement psycho-social, étant dans une région enclavée ». Les rédacteurs du document expliquent que la population de leur localité fait face à un taux de chômage croissant. « Tous les espoirs de ces chômeurs reposent sur la possibilité d’avoir des postes de travail près de leurs domiciles et de leurs familles. Certains sont au service de la commune depuis des années (12-14/15 ans), certains sont mariés et pères de familles, âgés de plus d’une quarantaine d’années. Une décision hâtive vient mettre fin aux espoirs de ces pauvres gens qui voient la décision de leur P/APC comme une trahison, quand des gens, à leur première demande, viennent leur ravir leurs chances d’avoir, enfin, un poste de travail pour subvenir aux besoins de leurs familles », ont-ils relatés. Les rédacteurs de ladite déclaration concluent leur document en ajoutant : « Nous portons à la connaissance du P/APC et de ses collaborateurs qu’ils ont été portés dans leurs postes par les citoyens que nous sommes, afin de servir la localité et apporter un souffle nouveau à notre commune pour qu’elle respire la sécurité et la confiance, que nous, citoyens, avons perdue. Nous sommes au courant de tout ce qui se fait et de tout ce qui se passe dans notre commune, nous ne sommes pas dupes… »
Samira Bouabdellah
