La direction du commerce de Bouira propose aux intervenants dans le commerce informel des solutions pour leurs insertions. Des locaux abandonnés ont été recensés au niveau de certains marchés non exploités ou à réhabiliter, à l’exemple du marché de Draâ El Bordj, celui de la Cité Zerrouki au chef-lieu de wilaya, du marché Amara Belkacem de Sour El Ghozlane et de l’ancien siège de l’ex EDIPAL à Aïn Bessam. La réhabilitation de quelques structures issues de la dissolution de certaines entreprises comme l’ex-EDIPAL de Sour El Ghozlane, d’une superficie de 1051 m2, fera l’objet prochainement d’une décharge entre la direction des Domaines et de l’APC en passant par les services du commerce. Ces derniers par ailleurs annoncent la réhabilitation et la réalisation de plusieurs marchés de proximité. Une enveloppe de 82 millions de DA a été allouée dans le cadre du programme 2011-2012 pour la création de 08 marchés de proximité à Bir Ghbalou, Bechloul, Sour El Ghozlane, Kadiria, Chorfa, Dirah, Aomar et El Hachimia. Il est inscrit également un programme de réalisation de 05 marchés de proximité toujours dans les communes de Bouira, Sour El Ghozlane, Lakhdaria, Bordj Okhriss et Haizer. L’entreprise Batimetal s’est vu par ailleurs confier la réalisation de 08 autres structures destinées à être implantés sur d’autres sites qui seront retenus dans des localités qui n’ont pas bénéficié de ces marchés de proximité. La direction du Commerce de Bouira déclare en outre que 58 locaux appartenant à l’OPGI et qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs après un avis d’appel d’offres, ont été retenus pour être réservés à l’absorption du commerce informel. Ceci dit, ces locaux seront attribués après enquête des autorités locales et concertations entre daïras et APC afin de déterminer les personnes nécessiteuses activant auparavant dans le commerce informel.
Les sites réservés jugés ‘’ isolés ‘’
Les moyens offerts par les autorités locales ne satisfont pas les jeunes intervenants dans l’informel, car ils les jugent inappropriés. C’est ce qu’affirme Zouheir, propriétaire d’une charrette de fruits, installé sur un trottoir aux abords de Oued D’Hous : « Auparavant, j’exerçais en ville, mais on nous en a chassés, en nous promettant de nous attribuer des étals à l’intérieur des marchés. Cependant, après avoir signé avec l’APC des engagements, et exercé durant quelques semaines nous nous sommes vite aperçus que les gens boudaient les marchés de la ville. A l’extérieur nous faisions des recettes journalières avoisinant les 8 000 DA, dans ce marché nous n’avons jamais pu atteindre le tiers de cette somme. C’est pour cela que nous avons quitté le marché couvert de Draâ El Bordj ». Ils seraient plus d’une dizaine comme lui à s’être désistés de leurs engagements et à reprendre leurs activités en plein air. D’autres intervenants dans l’informel diront qu’ils ont été recasés dans des endroits ‘’ isolés ‘’. Il faut dire que les automobilistes de passage ne résistent guère en voyant les fruits exposés dans ces calèches. Ainsi, même si l’Etat a donné l’opportunité à des jeunes d’investir légalement dans ce créneau qu’est le commerce, les mentalités des revendeurs et des acheteurs demeurent fortement attachées à des pratiques de négoces en plein air, où les prix ne sont pas forcément aussi intéressants que ça. Surtout que tout ceci se déroule dans des conditions d’hygiène aléatoires.
H. B.