L’UGCAA dénonce le non respect du repos biologique

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Le président du comité national de la pêche, Bellout Hocine, affilié à l’UGCAA, a appelé mercredi à Alger, les marins pêcheurs à respecter la période du repos biologique des poissons, allant du 1 mai jusqu’au 31 août. « Certains marins pêcheurs, dont ceux qui exercent dans l’informel, ne respectent pas cette période de repos biologique. Les autorités doivent prendre des sanctions à leur égard », a affirmé le président du comité national de la pêche, affilié à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), lors d’un point de presse sur la loi du confort biologique. Dans le même ordre d’idées, le conférencier a pointé du doigt la discrimination concernant l’interdiction de la pêche lors de cette période. « Certains marins sont autorisés à exercer la pêche librement. Il faut appliquer la loi pour tout le monde », a plaidé M. Bellout. Ce dernier a tenu à souligner que ce phénomène présente un danger pour le secteur et empêche l’augmentation de la production nationale. « Si on veut protéger les ressources halieutiques, on doit mettre un terme à cette pratique illégale. Sachant que 11 espèces de poissons sont en voie d’extinction en méditerranéenne », a-t-il dit. Dans ce sillage, le même responsable n’a pas manqué de mettre l’accent sur la baisse de la production nationale des produits de la pêche. « Il y a dix ans, elle était à 280.000 tonnes par an, maintenant elle est estimée à 72.000 tonnes seulement », a-t-il noté. Par ailleurs, le président du comité national de la pêche a mis l’accent sur les différents maux qui rongent le secteur, notamment l’informel. « La commercialisation dans l’informel des poissons est plus importante que celle qui est en vigueur au niveau des pêcheries. C’est pour cela qu’on n’arrive pas à mettre fin à l’utilisation des caisses en bois  », s’est indigné M. Bellout. Tout en reconnaissant la diminution, ces dernières années, de la production, le conférencier a indiqué que l’utilisation de la dynamite est parmi les causes de la rareté du poisson dans les côtes algériennes. « C’est ce qui a engendré en effet, la flambée des prix des poissons, y compris la sardine qui était auparavant à la portée de tous les citoyens et dont le prix a franchi aujourd’hui la barre des 400 DA/kg», a fait remarquer un pécheur présent à cette conférence.                          

Samira Saïdj

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