Au fait, combien ça rapporte ?

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Les cours supplémentaires dispensés aux élèves des classes d’examens peuvent revenir très cher aux parents, surtout à ceux de faible pouvoir d’achat. Pour cause, ces cours sont couteux. Les prix varient d’un palier scolaire à un autre. En Kabylie, d’une manière générale, ils sont de 1 000 à 2 000 dinars le mois par élève, pour les classes terminales. Pour les candidats au BEM, ces prix sont fixés entre 700 à 1 000 dinars par élève par mois, alors que pour le cycle primaire, le parent doit débourser une mensualité de 500 dinars, par élève, pour ces cours supplémentaires, dispensés à raison d’une séance par semaine, comme l’affirme un parent d’élève de Tizi-Ouzou, dont l’enfant est inscrit pour des cours supplémentaire. À première vue, on dirait que ces tarifs ne sont pas aussi exagérés et sont même insignifiants, mais avec un petit calcul d’épiciers, comme ceux que font les pères de familles à la fin du mois, on déduira qu’avec la scolarité d’un élève de terminale au niveau des « garages », le parent se retrouvera avec une charge supplémentaire assez conséquente à la fin de l’année scolaire. En parallèle, l’enseignant, qui peut avoir dans sa classe « de fortune » une bonne douzaine d’élèves par séance, se permet une rentrée supplémentaire tout aussi conséquente. Au risque de froisser les plus consciencieux des enseignants engagés dans ces écoles informelles, cette catégorie d’enseignants business man sont quelque part à assimiler à ces transporteurs privés qui se « dévouent » à qui fera le plus de dessertes, par jour. Ici les dessertes valent pour le nombre de séances assurées…

M. O. B.

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