Oualbane, un hameau déshérité

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Le village d’Oualbane, relevant de la commune de Kadiria, situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la wilaya, s’enfonce de plus en plus dans l’isolement.

En effet, ce hameau, perché sur les hauteurs du mont Mahasse, fait face à l’insalubrité le manque d’aménagement, les mauvaises conditions de vie…etc. Ces maux sont le lot quotidien des citoyens de cette localité qui se considèrent marginalisés et oubliés par les autorités locales. Effectivement, un petit tour d’horizon au niveau de ce bourg révèlera la misère dans laquelle patauge la population. La saleté est maîtresse des lieux. Des décharges publiques, dégageant des odeurs nauséabondes, sont jonchées un peu partout. Cette insalubrité ambiante a créé un véritable vivier pour les rongeurs et autres bestioles qui véhiculent plusieurs maladies contagieuses notamment durant la période estivale. D’ailleurs, plusieurs cas de morsures de rats et de chiens ont été répertoriés par les services sanitaires de la région. Outre ces décharges, exposées aux quatre vents, cette localité est confrontée à un manque criant en matière d’aménagement et d’embellissement urbain. Il est vrai que le village d’Oualbane était dans les années 90, le théâtre de terribles exactions des hordes sanguinaires. Ce qui a poussé à l’époque, la population à s’enfuir, laissant tout derrière elle. Mais avec le renforcement de la sécurité beaucoup de familles ont fini par retourner chez elles. Les autorités locales, quant à  elles, n’ont pas fait d’efforts pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Elles ont superbement négligé cette localité : les trottoirs sont complètement délabrés, la chaussée est jonchée de nombreux nids de poules et autres crevasses, l’éclairage public fait cruellement défaut, les canalisations des eaux usées sont, depuis belle lurette obstruées, le maque du transport pénalise fortement les villageois de cette localité. Certains citoyens interrogés affirment que pour aller au chef-lieu communal, ou vers d’autres localités voisines, il faut attendre presque une demi-journée pour voir enfin un fourgon de transport arriver. Par ailleurs, le problème majeur, dont souffre la masse juvénile, est celui du chômage. Ainsi et selon les statistiques fournies par les services de la daïra de Kadiria, le chômage chez les jeunes frôle les 60%. La masse juvénile ne sait plus à quel saint se vouer, ni à quel responsable s’adresser. « On est les oubliés de l’Etat! Notre espoir s’est fané avec le temps », ont indiqué certains jeunes interrogés. Ils est à rappeler que ces jeunes désœuvrés ont procédé durant le mois de janvier denier, au blocage du siège de la daïra, afin de dénoncer leurs mauvaises conditions de vie.

R. B.

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