Ça peut en surprendre plus d’un, mais les communes de Béjaïa et de Tizi-Ouzou font partie des communes les plus riches du pays. C’est ce qui ressort, en tous cas, d’un classement établi selon les ressources financières des communes enregistrées en 2012, par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Mieux encore, la commune de Béjaïa figure dans le premier lot du classement, avec 3,11 milliards de dinars de rentes durant l’année écoulée. La municipalité de Tizi-Ouzou, elle, est classée à la même enseigne que celle de Hydra, à titre d’exemple. Cela parait surprenant, dans la mesure où les deux municipalités de Kabylie, chefs-lieux de wilaya, de surcroit, ne sortent pas la tête de l’eau en matière de développement. Comparer la ville des genêts à Hydra, en matière de cadre de vie, n’est pas donné dans la mesure où entre les deux villes, il y a une grande différence. «La petite suisse» de jadis, qui est la ville de Tizi-Ouzou, est gagnée de plus en plus par la saleté. La ville manque également de structures en tous genres et le chômage y est galopant. Les villages de la commune sont toujours à la traîne, eux qui souffrent du manque de plusieurs commodités dans différents domaines. Idem pour Béjaïa, qui n’est pas sortie de l’auberge en matière de développement. C’est dire en somme que les capitales des Hammadites et du Djurdjura ne profitent pas assez de leurs ressources financières qui sont, le moins que l’on puisse dire, considérables, selon le rapport du ministère de l’Intérieur. Un rapport où figure également la ville d’Akbou, dont les ressources financières en 2012 sont estimées à 1,22 milliards de dinars. Notons que ce classement, publié hier par l’APS, a été établi selon les ressources financières pour 1541 communes du pays. Hassi Messaoud est classée à la première loge, avec 8 milliards de dinars. En tout 36 communes sont considérées, selon ce document, comme étant les «plus riches» du pays. Parmi elles, en plus donc de Hassi Messaoud et de Béjaïa, figurent les municipalités d’Oran, avec 4,65 mds de DA, Dar El Beida (Alger) avec 4,5 mds de DA, Skikda (4,3 mds de DA), Cheraga (Alger, avec 3,64 mds), Oued Smar (Alger, 3,1 mds), Sétif (2,83 mds), Constantine (2,8 mds), Annaba (2,4 mds) et Rouiba (Alger avec 2,36 mds). Viennent, ensuite, les communes de Hydra (Alger, 1,9 md de DA), Alger-Centre (1,67 md), El Eulma (Sétif, 1,6 md), Batna (1,52 md), Blida (1,36 md), Tizi-Ouzou (1,33 md), Debdab (Illizi, 1,3 md), Ouargla, Djelfa et Bordj Bou Arreridj avec 1,25 md de DA chacune, Akbou (Béjaïa, 1,22 md) et In Amenas (Illizi, 1,2 md). Par ailleurs, la commune la moins nantie en termes de ressources financières est Souhane (wilaya de Blida) avec 25,7 millions de DA, suivie de Meridja (Bechar) avec 27 millions de DA et Ouled Bouachra (Médéa) avec 28 millions de DA.
M.O.B