Au moins deux personnes ont été tuées et une autre blessée avant-hier dans les intempéries causées par les fortes chutes de pluies qui ont occasionné aussi des dégâts importants à plusieurs habitations à travers plusieurs wilayas du pays.
Dans la wilaya d’Alger, une personne est décédée suite à l’effondrement d’un mur de clôture de l’hôpital de Beni Messous, et une autre blessée, évacuée vers le même hôpital suite à l’effondrement de deux baraques, au lieu-dit « Sahel ». Effondrement partiel d’un faux plafond d’une habitation, infiltration des eaux pluviales à l’intérieur de plusieurs habitation et édifices publics dans les communes de Hussein Dey, Zeralda, Bouzareah, Tessala Merdja, Bir Mourad Rais, Sidi Mhamed, Birtouta, Hydra, Bir Khadem, Bab el Oued, Draria,Cheraga et Baraki ont été également signalés dans la wilaya d’Alger. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une autre personne, un jeune homme de 28 ans, A. Sadoune a été emporté par les eaux d’une rivière en crue, non loin du village Tibcharine, dans la commune de Mizrana, daïra de Tigzirt. La victime, selon une source locale, tentait de rentrer à son domicile, mardi soir vers les coups de 23 heures. En essayant de traverser une rivière, il a été emporté par les eaux. Son corps n’a été retrouvé qu’hier dans l’après-midi.
Plusieurs quartiers inondés à Tizi-Ouzou…
Le chef-lieu de la wilaya s’est transformé en certains endroits, en une véritable piscine. Des routes devenues impraticables ont même été fermées. Le carrefour du 20 avril, plus communément appelé La Tour, était inondé. Une inondation accentuée par le réseau d’évacuation des eaux pluviales défectueux avec la plupart des regards bouchés. La route qui même du lieudit «l’Habitat» à la sortie Est de la commune de Tizi-Ouzou jusqu’à la nouvelle station de Timizart Loghbar a connu le même sort. L’axe débouchant sur le chemin de wilaya N°100 et les RN 12 et 30 a été envahi aussi par des quantités importantes d’eau dégoulinant des hauteurs de la ville. La localité de Draâ Ben Khedda a été confrontée à la même situation d’inondation. Dans la même localité un pilleur de sable a failli perdre la vie sur une berge de l’Oued Sébaou. Il a été sauvé in extremis par les éléments de la protection civile qui se sont dépêchés sur les lieux. A Bouzguène, c’est le centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) qui a été inondé par les eaux des pluies.
…à Bouira également !
Bon nombre de quartiers et boulevards du chef-lieu de Bouira se sont également retrouvés submergés par les eaux. La cité Zerrouki, où la boue mêlée aux détritus en tous genres obstruait les avaloirs, en est un exemple illustratif. Les canalisations des eaux usées ont carrément éclaté sous la pression. Du côté du stade communal Bourouba, les citoyens tentaient désespérément de déboucher les canaux d’évacuation des eaux pluviales. Dans le quartier populaire de Aïssat Idir (ex-rue de France), les habitants se sont retrouvés encerclés par d’immenses flaques d’eau boueuse. Le quartier d’Amar Khodja, lui aussi, a été durement touché. Ici, c’est la canalisation des eaux usées, vraisemblablement obstruée, qui a éclaté sous la pression. Un habitant, désespéré par cette situation, s’indignera : «Cette canalisation, qui a explosé a fait l’objet récemment d’importantes réparations, par les services de la commune…» Même topo au quartier des 140 logements. Du côté de la zone des parcs et à l’intersection de l’université de Bouira et la direction des douanes, de gigantesques flaques d’eau se sont formées, créant des embouteillages monstres. «Pourtant, ce secteur a subi aussi tout récemment, des travaux de rénovation», dira, désespérément, un citoyen.
T. Ch et R. B.