Peu de symptômes, quel que soit l’âge. La mortalité cardiovasculaire reste la première cause de mortalité féminine, devant les cancers.
Depuis quelques années on observe une diminution des décès par maladies cardiovasculaires en général, mais surtout chez les hommes. La diminution est moins nette chez les femmes, notamment parce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à fumer.
Pourtant, l’hypertension artérielle reste méconnue alors que des traitements efficaces existent. Le principal problème, c’est qu’elle est le plus souvent asymptomatique. Il faut que la tension atteigne un niveau très élevé pour ressentir des symptômes. D’où l’importance capitale de se faire contrôler, même quand on pense que tout va bien. La plupart du temps, il n’y a pas de symptômes, le diagnostic ne peut donc être posé qu’à partir des mesures de la tension. Parfois, des maux de tête, des bourdonnements d’oreille ou des essoufflements à l’effort sont constatés par les patients, mais généralement lorsque le diagnostic est déjà posé.
L’âge, l’hérédité et l’environnement en cause .
Il existe deux types d’hypertension. Dans 95% des cas, on parle d’hypertension artérielle essentielle. Elle est principalement due à l’âge, à l’hérédité et au mode de vie. Pour les 5% restants, c’est de l’hypertension secondaire. Les causes sont secondaires, ça veut dire qu’on peut les traiter et même guérir l’hypertension. L’origine peut être hormonale, c’est courant chez les femmes. Une fibrodysplasie, une anomalie de la paroi des artères des reins, peut également être à l’origine de l’hypertension artérielle de la femme jeune.
Le dépistage est indispensable, vital
L’hypertension artérielle n’est pas une maladie « de vieux » ! Si les hormones féminines protègent en partie les artères des femmes jusqu’à la ménopause, elles doivent néanmoins se faire contrôler régulièrement.
On parle d’hypertension artérielle lorsqu’elle est supérieure ou égale à 14/9.
En l’absence d’antécédent familial et avant 40 ans, le suivi chez le généraliste est suffisant. Soit, au minimum une fois par an.
Par contre, en cas d’antécédents familiaux d’hypertension artérielle ou de maladies cardiaques, il faut y penser plus tôt. En cas de surpoids, de prise de poids importante ou d’arrêt de l’activité physique, la surveillance est de rigueur. Enfin, si les mesures sont à la limite de la normale, un contrôle plus fréquent est indispensable.
Globalement, les femmes sont mieux dépistées que les hommes. C’est en partie parce qu’elles ont des consultations médicales plus courantes, souvent liées au suivi gynécologique, mais aussi parce qu’elles sont plus responsables de leur santé que les hommes et qu’elles hésitent peu à consulter en cas de problèmes.
A retenir : un contrôle régulier est indispensable, au minimum une fois par an, sauf en cas d’antécédents, où la surveillance doit être plus fréquente.
Prévenir l’hypertension, c’est possible !
Bonne nouvelle : on peut prévenir l’hypertension ! Car ce n’est pas parce que tout va bien à un moment donné que tout va toujours aller bien.
On peut agir pour l’éviter grâce à trois facteurs :
– perdre du poids en cas de surpoids,
– avoir une activité physique régulière,
– maintenir une alimentation équilibrée.
Si la femme a une tension à 13 depuis des années, il ne faut pas « attendre » qu’elle atteigne 14 pour s’inquiéter. Il faut éviter ce passage et prévenir en lui conseillant une perte de poids (si surpoids), une activité physique régulière et une alimentation moins grasse et moins salée.
Avec ces précautions, on diminue les risques d’hypertension artérielle de 60 %.
A 13 de tension, la femme n’est pas hypertendue, mais est à haut risque de le devenir ! Des mesures permettent de l’éviter.
L’hypertension concerne 10 % des femmes enceintes
L’hypertension artérielle pendant la grossesse, aussi appelée hypertension gravidique, est la première maladie des femmes enceintes.
Elle touche 10 % des femmes et ce chiffre augmente en raison de l’âge maternel qui est en constante augmentation.
En cas d’élévation de la tension pendant la grossesse, une surveillance accrue est indispensable avec également un contrôle de la prise de poids. Le principal risque de l’hypertension gravidique est l’éclampsie qui impose l’accouchement en urgence avec un risque de mortalité maternelle important.
De plus en plus courant
Il y a de plus en plus d’hypertension artérielle chez les femmes enceintes car les premières grossesses tardives sont plus fréquentes et les femmes sont également plus souvent en surpoids. D’ailleurs, certaines femmes hypertendues sont encore en âge de procréer.
Le principal problème de l’hypertension pendant la grossesse est que les médicaments anti-hypertenseurs sont contrindiqués car ils ont des effets tératogènes (malformations du fœtus), ou n’ont pas été testés sur les femmes enceintes. En cas d’hypertension artérielle, la grossesse doit être planifiée avec le médecin afin de modifier le traitement médical et le suivi.

