Depuis près de six mois, on ne boucle pas une semaine, sans que l’on enregistre un acte terroriste dans la wilaya de Bouira.
Les régions les plus affectées sont bien évidemment ces régions de la wilaya qui présentent les avantages d’un repli favorable aux terroristes. Ces zones se trouvent aussi bien à l’est, au sud et à l’ouest du chef-lieu de la wilaya. A l’est, les massif forestier de Thamelaht, dans la commune d’Ahnif et débordant jusqu’à dans la wilaya de BBA, et les maquis de Chréa, dans la commune d’Ahl Lekser, sont, et de loin, les régions les plus infestées de groupes sanguinaires. Pour preuve, une réunion regroupant des émirs de l’Aqmi dont le sinistre Droukdel y’aurait était prévue, il y’a près d’un mois, à en croire un journal électronique. Cela est d’autant vraisemblable que la région en question avait était quadrillée et ratisser par l’armée. Pendant cette opération de ratissage, le terrorisme avait frappé à l’ouest et au nord-ouest de la wilaya. Le dernier acte perpétré par les hordes sauvages remonte à avant-hier, aux environ de 17 heures, au lieu dit Slama, dans la commune de Djebahia, 25 kms à l’ouest de Bouira. Une patrouille chargée de la sécurité du gazoduc traversant la localité y’avait été ciblée par des mortiers artisanaux. Fort heureusement, l’acte terroriste n’engendra que des blessures légères à deux agents de sécurité. Samedi dernier, aux environs de 18 heures, ça sera la localité de lakrarib, dans la commune d’Aomar qui enregistra un acte terroriste. Une bombe artisanale explosa au passage d’une patrouille de la gendarmerie nationale. L’explosion ne causa que des dégâts matériels (voir, notre édition du lundi) Le lendemain, à plus ou moins une heure du matin, c’est le sous commandement militaire de Djebahia qui fera l’objet d’un attentat au hebhab (voir notre édition d’hier). Ces actes répétitifs enregistrés essentiellement dans les régions ouest et nord-ouest semblent être commandités pour desserrer l’étau sur les terroristes piégés dans les massifs de Tamalaht et de Chréa. Le déploiement des éléments de l’ANP s’étend jusqu’à dans la région sud, dans les maquis de Sidi Yahia , dans la commune d’Ain Bessem, une autre région de la wilaya considéré comme zone de repli tout particulièrement prisée par les terroristes. Cette opération d’envergure enclenché il y’a près d’un mois n’a pas encore livré tous ces secrets, mais on peut déjà prédire qu’elle est soumis à un pilonnage intensif, la logistique terroriste qu’abritent les maquis de Tamalaht, Chréa et Sidi Yahia seront sans aucun doute détruits. Quoiqu’il en soit, l’ANP semble déterminer à nettoyer tous ces maquis. Cette détermination est d’autant plus avérée que le ministère de la Défense a procédé à un changement à la tête du commandement des opérations militaires à Bouira. Le nouveau commandant a été installé le 20 mai dernier.
Anzar. O