L’état des routes et chaussées de la wilaya de Bouira ne semblent pas figurer dans les prérogatives des responsables locaux, qui sont occupés à bâtir une nouvelle ville et omettant pour ainsi dire l’élément majeur d’une bonne circulation des routes loin de toute référence et parfois impraticables. Certaines voies situées au centre-ville même de la wilaya, mériteraient de sérieuses réhabilitations, mais elles sont désespérément délaissées et abandonnées dans un état des plus désastreux. En effet, si les grandes allées de la ville ont bénéficié maintes fois d’élargissement et de réaménagements, certaines autres, situées à l’abri des officiels comme, notamment, les routes qui desservent les quartiers des 140 logements où des Allemands dans la périphérie nord de la ville, sont dans un état de délabrement extrême. Des nids de poules semés par-ci par-là des dos-d’âne incessants aux longueurs interminables de pistes caillouteuses, en tout paradoxe avec un centre-ville qui rend la circulation dense et surtout dangereuse, tant pour les automobilistes que pour les piétons de ces quartiers. Un problème qui n’épargne même plus les nouvelles réalisations de la direction des Travaux Publiques, c’est le cas de la nouvelle route passant par la forêt Erich et débouchant vers la sortie ouest de la ville, des kilomètres de bitume dont la réalisation remonte à peine à cinq années, mais dont l’état, quasi post apocalyptique, laisse les rares usagers pantois et dubitatifs. Un état de fait qui ne se résume pas qu’aux routes de la ville, mais qui s’étend au-delà des communes, notamment, les routes des communes de Oued El Berdi, El Hachimia et Sour El Ghozlane qui sont autant des pistes branlantes, cassées et caillassées et qui se révèlent impraticables et dangereuses pour ses usagers dodelinant à pas de loup pour épargner à leurs véhicules des pannes impromptues. Un délabrement dû grandement aux passages incessants des véhicules lourds et surchargés et que les responsables de la wilaya ne semblent pas prêts à résoudre, laissant encore une fois, ces voies impénétrables à des automobilistes désillusionnés.
J..B.