Réfection, enfin, du réseau d’assainissement

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Différentes opérations avaient été inscrites, depuis déjà plus de trois ans, dans le cadre de l’aménagement urbain, pour Tighilt-Bougueni, chef-lieu de commune de M’Kira.

Il a été même avancé le montant de l’enveloppe qui s’élèverait à plusieurs  dizaines de milliards, mais au fil des mois, les citoyens n’avaient rien vu venir. Ces derniers jours, le projet relatif à la réalisation et l’aménagement des réseaux d’assainissement a enfin été lancé. «En ce qui concerne les différents réseaux d’assainissement à réaliser, ils couvriront toute la zone urbaine, allant de l’Est du chef-lieu au niveau du CEM « Base 3 », et passant par L’Vour Yghil, Ighedavène, Ait Tamarat, le centre du chef-lieu ainsi que la partie Ouest jusqu’au stade communal et le village d’Ait Ali. Soit sur une longueur totale de 5 000 mètres linéaires », nous a déclaré M. Ahmed Fettoum, élu à l’APC. Par ailleurs, outre l’installation des canalisations, il est prévu également la réalisation de quelques bassins de décantation afin de prévenir la pollution, surtout au niveau des oueds. «Tighilt-Bougueni, qui n’était qu’un petit hameau, avec un café maure et quatre épiceries, au début des années 80, est devenu un centre urbain où il est même très difficile de circuler, alors que pour trouver une place de stationnement, cela relève parfois de l’impossible. De nombreuses habitations ont été érigées tout le long de la colline et sur les versants Sud et Nord », nous confie un septuagénaire qui a assisté à la naissance du chef-lieu lors du  découpage administratif de 1984, mais sans que suivent les réalisations de toutes les commodités inhérente à un chef. « Il fallait prévoir ce qui allait survenir, telle la circulation, le réseau AEP, le gaz, l’électricité le téléphone… personne ne connaissait ce qu’est l’aménagement urbain, si ce n’est ces dernières années car nous sommes confrontés à cette situation qui nous empoisonne la vie quotidienne, en voyant disparaitre notre cadre de vie d’antan », fulmine notre interlocuteur qui ne cesse de se remémorer ces étés passés le long des rivières où les enfants des villages, qui ne pouvaient pas se permettre d’aller à la plage venaient se baigner et même s’adonner à la pêche. «Aujourd’hui, il est impossible d’aller aux rives des oueds, déjà tous les réseaux d’assainissement réalisés anarchiquement dans les années 90 se déversent directement dans ces cours d’eau, alors qu’avant, on pouvait non seulement se baigner au mois d’août, mais également boire de cette eau sans aucun danger. Maintenant, ces eaux sont polluées et personne n’ose s’y aventurer », conclura Aami Kaci, retraité.

Essaid Mouas

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