L’abandon d’enfant est un phénomène très ancien, mais qui, ces dernières années, a connut un accroissement important. En effet, outre ces mort-nés que l’on retrouve dans les décharges publiques ou au près des immeubles, pire encore, enveloppés dans des sacs poubelles en plastique tels des déchets, d’autres enfants sont abandonnés à leur sort, vivant entre l’espérance et la peur dans une société où ces sujets sont tabous. A Tizi-Ouzou ce phénomène ne demeure pas méconnu, il prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Selon les statistiques avancées, près d’une centaine d’enfants ont été accueillis par la Pouponnière de Boukhalfa, sise à 5 kilomètre de la ville des Genêts, durant la période s’étalant, du mois de janvier au 31 mai dernier, a-t-on dévoilé. Des chiffres de plus en plus alarmants, car parmi ces 100 enfants délaissés, 32 souffrent de maladies et de troubles de la détérioration psychologique et mentale, en raison de l’état psychologique dans lequel se trouvaient leurs mères pendant la période de grossesse. Il parait, d’ailleurs, que la Pouponnière rencontre des difficultés pour trouver des familles qui pourraient adopter ces enfants. De plus, en moyenne, cinq enfants nés sous X arrivent, par semaine, dans cette pouponnière et qui viennent de diverse wilaya du pays, se retrouvent privé de famille. Par ailleurs, en ce qui concerne la Kafala où l’adoption dans la wilaya de Tizi-Ouzou, contrairement aux années précédentes, elle est devenue une chose naturelle. Selon des sources concordantes, ces dernières années, nombreuses sont les familles qui font les démarches de la Kafala et qui s-y intéressent, pas seulement des couples sans enfants.
S. B.