C’est un candidat pas comme les autres qui s’est présenté dimanche matin, à son centre d’examen à El Hachimia où il est inscrit pour passer son baccalauréat, session 2013. Zaamoum Abdennour est né en 1957, il passe ses épreuves en dépit de toute vraisemblance et aux côtés de candidats plus jeunes que lui, il représente en outre un exemple de bonne volonté et de détermination à toute épreuve. « Je suis un retraité de l’administration et j’ai décidé cette année, de repasser mon baccalauréat que j’ai eu cela fait bien longtemps. Je me suis fixé comme objectif une bonne moyenne pour pouvoir m’inscrire à la faculté des sciences politiques, c’est mon credo, faire de la politique mon futur domaine et je veux m’y mettre à fond et surtout y aller sur de bonnes bases. » Préparé Abdennour l’est, et plus que tous ses autres camarades de salle, « un jeune m’a appelé de derrière en me disant Ammi, comment tu as répondu à la deuxième question de science ? J’avoue ne pas lui avoir répondu car je suis contre la triche, je me suis préparé une année durant et ce n’est certainement pas pour me laisser perturber par ce genre de contretemps ! ». Une épreuve que le doyen des candidats de Bouira a trouvé abordable et qu’il a traité de bout en bout « j’ai bien travaillé en math et en science, pour les matières littéraires, à part l’arabe et la philosophie qui me limitent un peu en raison de ma mauvaise maîtrise de la langue, je ne m’inquiète pas trop, je me débrouille, toujours, et je suis confiant, la seule chose qui me limite un peu est mon addiction au tabac, je sors régulièrement griller ma cigarette en milieu d’épreuve mais cela m’aide ensuite à reprendre pour de bon ». Un candidat qui s’est attiré la sympathie de l’ensemble des organisateurs et staff de surveillants restés admiratifs devant tant d’ambition et de volonté Abdennour s’est également fait un tas de nouveaux amis, beaucoup plus jeunes que lui, qu’il conseille durant les temps de pauses, à espérer que le succès soit aux portes de ce candidats pas comme les autres.
J. B.
