Le foyer de jeunes de Sanana à l'abandon

Partager

Tout le monde sait que les foyers de jeunes, réalisés ici et là à travers la wilaya sont à l’abandon. A Draâ El-Mizan, ceux de Sanana et Tazrout ne sont pas en reste puisque non opérationnels, alors que celui de la cité EPLF est squatté par une famille. Certes, beaucoup d’argent a été englouti pour faire sortir de terre ces infrastructures juvéniles, ô combien indispensables, mais concrètement, rien n’a été préparé pour les mettre au service des jeunes, leur vocation, notamment en ce qui concerne l’encadrement et leur affiliation. C’est l’une des raisons pour laquelle ils demeurent toujours fermés. Les jeunes du village Sanana attendent impatiemment sa mise en service. « Nous n’avons rien d’autre. Si cette structure était opérationnelle, elle rendrait de nombreux services à nos jeunes. Même le matériel qui lui avait été affecté a disparu », nous dira un jeune adhérent d’une association culturelle. Au début, il y avait une association qui s’occupait des lieux, mais avec le temps, elle a baissé les bras et fini par l’abandonner, à son tour, en raison du manque de moyens. Depuis, le foyer reste fermé et commence à subir des dégradations. « Il faut que ce foyer soit sous la tutelle de la direction de la jeunesse et des sports ou de celle de la culture pour qu’il soit rentabilisé. Localement, il n’y a pas de personnel qualifié dans le domaine. Nous appelons qui de droit à agir pour en faire bénéficier les jeunes et encadrer ces derniers en les faisant profiter d’activités diverses », ajoutera un autre jeune. De telles structures ne viendront au secours de cette jeunesse désœuvrée des villages qu’avec des moyens matériels et humains qui répondraient aux exigences de leurs missions. « Ce n’est pas un problème propre à Draâ El-Mizan, mais c’est le cas de tous les foyers de jeunes de la wilaya. On nous a exigé d’inscrire de tels projets dans le cadre des PCD, mais personne n’a réfléchi à la manière de les faire fonctionner », avouera un ex élu à l’APC, qui a participé activement à l’inscription de ces foyers de jeunes. En définitive, l’idée de doter les villages et les quartiers de ce genre de structures est bonne, mais la manière de les fonctionner n’a pas été pas bien pensée.        

 A. O. 

Partager