“Les coupables sont le DRS, les CRS… et la presse”

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Le Dr Said Sadi, qui a animé son ultime meeting au stade Oukil-Ramdane, a failli frôler l’annulation. Plus d’une demi-heure de retard, pour que des militants et l’ensemble des tête de liste commencent à rejoindre le stade, car le “quorum” n’était pas du tout atteint en pareil évènement. Moins de mille personnes seulement ont tenu à suivre cette rencontre, alors que dans les années précédentes (la décennie 1990),le RCD atteignait la barre des 20 000. Accompagné de l’ensemble de son staff, Sadi avance à pas incertains, appréhendant de prêcher dans le désert. D’emblée, il a évoqué l’incendie qui a touché le siège de son parti à Azazga, en accusant directement le DRS d’être derrière le coup. L’objectif, selon ses propos, est d’instaurer un climat d’insécurité et de peur, «comme cela s’est produit deux jours avant de la présidentielle du 8 avril à Freha», dira t-il. «c’est un pouvoir de barbouzes et de nuit, mais on est là et cette région ne parle pas la langue de la peur». Le leader du RCD explique que son parti est visé pour deux raisons, la première est que sa formation est porteuse d’espérances, et la seconde raison, c’est qu’on a peur de son parti. Il a axé ensuite son intervention sur la situation qui prévaut en Kabylie, «les évènements qui se sont produits ces quatre dernières années c’est voulu», assène t-il, avant d’enchaîner que le but est d’ancrer le mépris envers la population de tout le pays, mais ils doivent, selon ses dires, commencer par la Kabylie, «la volonté d’affaiblir et d’humilier la nation est devenue chez eux une religion d’Etat», clame t-il. Le taux de participation pour le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, dira Said Sadi, est de 17 %, «une vérité qu’a apprise amèrement, il n’ y a même pas un mois, Bouteflika». Evoquant l’élection présidentielle, le président des RCD a déclaré que les éléments des CRS et le DRS ont bourré les urnes. Said Sadi a parle longuement de ce qu’il qualifie « de la fraude à huis clos» qui se prépare. Ses signes selon le conférencier sont le silence observé par la Radio et la Télévision, «ils ont peur que le monde découvre que les candidats du pouvoir ne pèsent pas, et peur des vérités que nous aurons à leur communiquer»,explique t-il. Et d’ajouter que le DRS se réunit trois fois par semaine avec des administrateurs et des chefs de daïra pour les instruire des dispositions à prendre avant le 24 novembre. Les autres arguments qu’a développés le premier chef au RCD pour justifier cette fraude est l’inexistence de photos et d’indices d’identification sur les bulletins de vote. Said Sadi s’est attaqué ensuite aux listes indépendantes en interprétant leur participation comme une volonté du pouvoir de fragmenter l’électorat et de diviser la Kabylie. Il a ensuite pris à partie le FFS, en l’accusant de ne pas vouloir oeuvrer pour l’intérêt de la Kabylie, avant de lancer à l’adresse de l’assistance : «Il ne faut pas nourrir de polémique de parti à parti». Sadi feigne d’oublier que l’artisan des quolibets à l’adresse du FFS n’est autre que lui, il s’en est servi quinze années durant pour se frayer une place en Kabylie. Comme il a déclaré publiquement qu’une personnalité de la région,dont il a tu le nom, a été destinataire d’une cagnotte de 14 milliards de centimes pour pratiquer la corruption politique et œuvrer à la normalisation de la région. II a aussi vilipendé la presse, qualifiant certains journaux de presse du 8 avril, oubliant une autre partie de presse qui lui prêtait allégeance, roulée dans une supercherie politique, en misant sur l’infortuné candidat rival de Bouteflika. Il a aussi accusé le non-payement de l’imprimerie d’une certaine presse. Il qualifie en conclusion qu’on a affaire à un Etat escroc, et que ses relais à travers les listes qu’on traite pompeusement d’intègres et de compétentes, à même de relancer l’économie dans la région, est une poudre aux yeux.

Khaled Zahem

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