Ayant eu vent de l’éventuel retour de l’ex-DG et profitant de la tenue de l’AG du GICA ainsi que de la présence d’inspecteurs du ministère, la majorité des travailleurs de la cimenterie de Sour El Ghozlane ont encore observé un sit-in d’une quinzaine de minutes hier matin. Rassurés par M. Madi, le DG intérimaire, les travailleurs de la cimenterie ont regagné leurs postes de travail dans le calme pour se donner rendez-vous à midi, lors de la pause-déjeuner pour un autre rassemblement.
Les travailleurs veulent ainsi montrer que leur mouvement de protestation, entamé mercredi dernier, s’inscrit dans le temps.
À midi, les contestataires, ouvriers et cadres, ont clamé encore une fois un refus catégorique au retour de l’ancien gestionnaire.
Il est à signaler qu’outre l’épisode du ciment non conforme qui était à l’origine de son limogeage, d’autres griefs sont retenus contre l’ex-DG de la cimenterie. Des cadres et des syndicalistes, rencontrés sur lieux, ont été tous unanimes sur les coups portés à l’image de l’usine à cause de sa gestion qualifiée de « catastrophique».
« Depuis son installation à la tête de la SCSEG, il a tout fait pour marginaliser les cadres, en gérant à sa manière la société sans tenir compte de ses collaborateurs.
Beaucoup d’anciens et compétents cadres ont pris leur retraite», nous expliquera M. Touzi, un responsable syndical. Signalons qu’un bureau d’études, chargé du suivi de la construction de deux lycées, a refusé le béton utilisé et a même ordonné la destruction de certaines parties réalisées à cause de la qualité du ciment produit par la SCSEG au mois d’avril.
Belaïd M.