Les toilettes publiques font défaut dans toute la ville d’Akbou. Si les hommes se débrouillent pour satisfaire leur besoin, il n’en est pas le cas pour la gent féminine. De plus en plus, le manque de ces coins intimes se fait sentir dans la ville de Piton. Les responsables locaux pensent à remédier à ce problème lancinant. « C’est un problème auquel on pense d’y trouver une solution. Certes, c’est malheureux qu’une grande ville comme celle d’Akbou ne dispose pas de toilettes publiques», se désole M. Iskounène, vice P/APC d’Akbou. C’est un supplice que d’avoir un besoin pressant dans la ville surtout pour ceux qui se montrent incapables de se «retenir», « Je reçois, pratiquement, chaque jour, des dizaines de femmes qui me demandent d’aller aux toilettes. La plus part d’entre elles habitent loin d’ici», dira un commerçant installé en plein cœur de la ville. « Ceux qui sont pris par le besoin urgent chez nous souffrent le martyre avant de trouver un endroit où se soulager. Pour satisfaire nos besoins naturels, on doit parcourir des kilomètres à la recherche de sanitaires… », se désole Hamid, un quinquagénaire habitant au faubourg de Guendouza. Par conséquent, certains endroits sont devenus des pissoirs à ciel ouvert faute de toilettes publiques. Selon notre interlocuteur, la municipalité va, très prochainement, installer des abribus dotés de kiosques qui disposeront également de toilettes. « En tant que responsable d’hygiène et de sécurité dans la collectivité j’ai proposé de doter plusieurs espaces en toilettes publiques mobiles ou vespasiennes, notamment au niveau de la gare routière », conclue M. Iskounène.
Menad Chalal
