Un concessionnaire répondant aux initiales A. A., qui a bénéficié dans le cadre de la concession d’exploitation touristique, d’une convention de concession l’autorisant à exploiter une partie de la grande plage de Tigzirt, monte au créneau et dénonce « le mutisme et la sourde oreille des autorités concernées ». En effet, joint par téléphone ,hier après-midi, notre interlocuteur dira : « Nous avons décroché une convention de concession qui nous permet d’exploiter une partie de la superficie de la grande plage de Tigzirt ». Il poursuivra en expliquant que « cela nous a coûté 120 millions que nous avons versés à la recette de l’APC de Tigzirt. Par la suite, l’acquisition du matériel nous a coûté environ 300 millions, notamment les pédalos, les tentes, les parasols…etc. Nous avons également invité le directeur de l’Artisanat et du Tourisme ainsi que les autorités locales, notamment le maire de Tigzirt et le chef de sûreté de daïra, le 5 mai dernier ». Il précisera pour expliquer son problème, que voulant procéder à l’installation du matériel sur les lieux, ils ont trouvé des jeunes qui ont squatté cette plage. En effet, le rapport de l’huissier de justice, dont nous détenons une copie, affirme qu’en se présentant au niveau de la grande plage de Tigzirt, en date du 17 du mois en cours, ils avaient trouvé des parasols déjà installés, ainsi que d’autres équipements destinés aux loisirs de plages, kayak et pédalos entre autres. « En interrogeant ces jeunes qui squattent ce lieu, ils nous ont expliqué tout en refusant de dévoiler leurs identités, qu’ils sont de la région de Tigzirt et qu’ils squattent ce lieu à chaque saison estivale, sans autorisation ou document légal », lit-on dans ledit document. Quant à la convention de concession, signée par le concessionnaire et le directeur de l’artisanat et du tourisme de Tizi-Ouzou, en date du 4 juin en cours, elle indique clairement qu’«en vertu de l’arrêté de wilaya N° 320/DTA/RAA/13 du 30.04.2013, portant concession des plages ouvertes à la baignade et de la présente convention, l’Etat concède à Mr A. A., qui accepte, l’exploitation d’une partie (de la grande plage) correspondant à 20% de la superficie de la plage située à Tigzirt … telle que délimitée par le plan d’aménagement de la plage, joint à la présente convention ». Le concessionnaire précise qu’actuellement, la plage est gratuitement et anarchiquement occupée. « Je me présente pratiquement tout les jours pour voir s’il y a du nouveau, mais en vain. Rien n’a toujours été fait. Les autorités de Tigzirt font la sourde oreille. Pourtant, je me suis présenté à maintes reprises pour me plaindre au maire, ainsi qu’au chef de sûreté de daïra de Tigzirt. Ils n’ont rien fait. C’est le silence absolu », ajoutera-t-il. Il indiquera, par ailleurs, que le directeur de l’Artisanat et du Tourisme de la wilaya de Tizi-Ouzou a envoyé une commission pour faire un constat des lieux. Mais rien n’a été fait également. Il affirmera que le matériel qui leur a couté un lourd investissement n’a toujours pas été installé au niveau de ladite plage. « Nous avons payé près de 120 millions, et aujourd’hui, ils ne peuvent pas régler un tel problème ! Demandez à une vingtaine de jeunes de partir leur est si difficile ? Ils nous ont même demandé de les laisser travailler. Ont-ils peur d’eux ? », a-t-il conclut.
Samira Bouabdellah