Selon la direction de la solidarité et de l’action sociale, 24.496 familles démunies bénéficieront, cette année, de l’aide octroyée par les pouvoirs publics pour le mois sacré du Ramadhan.
Soit, une hausse de7.246 familles par rapport à l’année dernière ou elles étaient au nombre de17.250. Selon le directeur de la solidarité et de l’action sociale, M. Abdelkrim Kernou, les pouvoirs publics ont octroyé pour le mois de Ramadhan de cette année une enveloppe financière de plus de 129.568.000,00 DA qui sera répartie entre les 67 communes. La direction de l’administration locale y contribuera à raison de 60 millions de dinars qu’elle prélèvera sur le budget de la wilaya. Le ministère de la Solidarité et de la Famille injectera quant à lui 5.568.000,00 DA, l’enveloppe des 67communes, quant à elle, est de 46.000,00 DA. La répartition des dons se fera sur la base des donnés statistiques de la carte sociale de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui a arrêté la carte de 35 communes les plus pauvres de la wilaya. Le directeur de l’action sociale de Tizi-Ouzou nous indiquera que « la répartition des dons se fera sur la base du fichier de la direction de la solidarité et de l’action sociale, par rapport au nombre de démunis par commune (au prorata), car il y a des communes plus pauvres que d’autres ». Il ajoutera : « Sur les 5.568.000,00 DA octroyés par notre tutelle, 300.000 DA seront destinés à l’achat des tenues traditionnelles pour les circoncisions (djellaba, babouches…etc), somme que nous donneront aux associations en charge de l’encadrement de ces opérations à travers tout le territoire de la wilaya, qui les offriront, à leur tour, aux enfants nécessiteux, la nuit du 27ème jour du Ramadhan». M. Kernou insistera sur le fait que « l’opération de distribution au niveau des localités sera ciblé et seules seront touchés les ayants droit. Et pour que les dons parviennent à qui de droit, cette opération se fera sur la base d’informations que nous avons dans nos fichiers. On a également saisi les 67 communes pour nous donner leurs listes et confirmer ainsi les informations que nous avons à notre niveau, et si besoin est, nous ajouteront les noms qui nous seront communiqués ». Il ajoutera que « les catégories concernées par ce dispositif sont les populations qui touchent l’allocation forfaitaire de solidarité de 3000 DA (AFS) et qui sont au nombre de 13.594 personnes. Plus ceux qui touchent l’indemnité d’intérêt général (IIG) de 3000 DA, au nombre de 2111. Il y a aussi 170 chefs de familles qui n’ont pas de couverture sociale, les 2311 handicapés à 100%, et les 25 victimes de la tragédie nationale (victimes du terrorisme) ». Pour cette année, 39 restaurants « Rahma » ouvriront leurs portes à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou. 18 seront pris en charge par les communes, 05 par le Croissant Rouge local, 07 par les associations et 09 par des bienfaiteurs. Ces restaurants seront suivis et contrôlés par les directions du commerce et de la santé. Selon M. Kernou, des sacs de semoule de 10Kgs et des bidons d’huile de 05 litres, entre autres, constitueront le contenu des colis qui seront distribués aux ayants droit. Plus de 120.000 plats seront servis durant ce mois sacré 70.000 à table et 50.000 à emporter. Pas moins de 1200 personnes seront mobilisées, dont 800 par les communes, 200 par le Croissant Rouge, 120 par les associations et 80 bienfaiteurs. Notre interlocuteur soulignera trois points qui, selon lui, sont essentiels pour la réussite de ces opérations de solidarité. Le premier étant l’objectif de ces opérations de solidarité qui est de faire parvenir les dons aux personnes qui en ont vraiment besoin. Le deuxième est que les opérations doivent impérativement se faire selon le fichier de la DAS, en partenariat avec les daïras et les 67 communes. Le troisième point, est dans un souci de transparence, le retour de l’information pour faire une évaluation des opérations, car le bilan doit être transmis à la DAS pour vérifier si les données du fichier ont été respectées. M. Kernou a, par ailleurs, déploré la défaillance de certaines localités et le travail dans l’anarchie qui a entouré des opérations de circoncision dans certaines d’entre elles. Il ajoutera : « L’opération de circoncision est un jour de fête et de joie, pour les enfants et leurs familles, donc, les associations et les comités de villages doivent programmer les opérations à l’avance, pour éviter l’anarchie et préparer les bilans médicaux des enfants pour parer aux risques d’infections et évité ainsi les désagréments qui pourraient survenir par la suite, et pour ce faire, les organisateurs doivent veiller à ce que les normes d’hygiène soient respectées».
Karima Talis