Alors que les parents d’élèves appellent, via leurs associations, à l’organisation d’une deuxième session du Baccalauréat pour les élèves exclus de la session juin 2013 pour fraude, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a écarté samedi dernier, l’idée « d’organiser une deuxième session du baccalauréat pour permettre aux candidats exclus de la session juin 2013 pour fraude de repasser l’examen ». « Il n’y aura pas une deuxième session du baccalauréat 2013 », a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse, en marge de la clôture des travaux de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN). Selon le premier responsable du secteur, « la commission chargée d’examiner les dossiers des élèves impliqués dans les cas de fraude relevés dans certains centres d’examens seront étudiés au cas par cas ». Sur ce dernier point, le ministre a fait savoir qu’un allègement des mesures punitives est possible, si des cas de fraude ne sont pas confirmés, sachant que ces mesures consistent en l’exclusion de l’épreuve du baccalauréat pour une durée de 10 ans, pour les candidats libres, et de 5 ans, pour les scolarisés. Et dans ce registre Sellal a fait mieux que son ministre en annonçant d’ores et déjà que les exclus pourront repasser l’examen dès la session de l’an prochain, à savoir 2014. À rappeler que des cas de fraude ont été constatés dans des centres d’examen du baccalauréat lors des épreuves de philosophie pour la section « Lettres et philosophie », ce qui a provoqué des troubles chez les candidats ayant considéré que les sujets proposés ne figuraient pas dans le programme scolaire. Toutefois, le ministère de l’Education nationale a entamé dernièrement la réception des recours des élèves exclus pour fraude, au moment où les associations des parents d’élèves demandaient un allègement des sanctions ou l’organisation d’une deuxième session du baccalauréat. Il y a lieu de rappeler, par ailleurs, que les cas de fraude recensés par l’Office national des examens et concours (ONEC), après délibérations et sur la base des rapports reçus des différentes wilayas, ont atteint 3 180 cas dans 6 wilayas du pays.
L.O.CH