En annonçant sur les ondes de la radio nationale que le budget alloué à son secteur est suffisant pour couvrir les besoins de son secteur, le ministère de l’enseignement supérieur a laissé entendre que l’on va vers une amélioration de la situation de l’université algérienne. Certes l’épineux problème de l’augmentation des salaires, constamment revendiquée par les enseignants n’a pas été abordé –généralement la question est renvoyée au statut de la fonction publique- mais d’ores et déjà on sait que la formation bénéficiera de fonds importants. Le nombre de bourses accordées pour des stages de formation à l’étranger, pour les étudiants comme pour les enseignants-chercheurs est augmenté et de nombreux maîtres assistants bénéficieront chaque année d’une post-graduation à l’étranger. Le volet des œuvres social, qui touche à la vie quotidienne de l’étudiant, n’est pas en reste puisque de l’argent, beaucoup d’argent, sera réservé à l’amélioration des conditions de vie. La bourse ne sera pas réévaluée mais pas moins de 39 milliards de dinars iront dans le transport, l’hébergement et la restauration des étudiants. La gestion des œuvres universitaires, qui a été à l’origine de conflits dans certaines universités, sera réservée pour assurer une meilleure utilisation de l’argent donné par l’Etat au secteur. L’argent est bien là, il ne reste plus que la volonté des uns et des autres, administration, enseignants et étudiants, pour remonter le niveau… En d’autres termes, relever les manches et se mettre au travail !
S. Aït Larba