Exaspérés, les locataires du bâtiment « F » de la cité des 132 logements AADL sollicitent, pour la énième fois, l’intervention des autorités publiques, notamment, les services de l’AADL de Bouira afin de réparer leur ascenseur, en panne depuis 2006. En effet, 27 familles de la Tour « F » ont signé une pétition ayant pour objet le rétablissement de leur ascenseur. Selon les auteurs de cette requête, cet ascenseur est à l’arrêt depuis décembre 2006. « Cet équipement n’a servi que 9 à 10 mois, depuis l’inauguration de notre cité en 2006 », ont-ils relevé. M. Kerfouf, résident de cette cité et un des signataires de cette pétition, expliquera le fait que les services de l’AADL de Bouira ont été à maintes fois, sollicités afin de remédier à ce problème récurrent, mais en vain. « Nous sommes à notre huitième pétition depuis 2006 ! On ne sait plus à qui s’adresser. Les habitants de ce bâtiment sont désemparés face à cette situation absurde », s’est-il désolé. Par ailleurs, notre interlocuteur relèvera « l’amateurisme » et « l’incompétence » des techniciens chargés de la réparation de cet ascenseur. « Dernièrement, on nous a envoyé une équipe de techniciens pour détecter les causes de cette panne, et bien figurez vous qu’une semaine après leur intervention, l’ascenseur est retombé en panne ! », ajoute notre interlocuteur, en mettant en exergue les divers inconvénients qui résultent de ces pannes chroniques. « Les personnes du troisième âges, les femmes enceintes et les handicapés moteurs, sont les plus affectés par ce dysfonctionnement. Ils sont contraints de gravir les dix étages de cet immeuble, avec tous les risques que cela entraîne, c’est un scandale ! », s’est-il offusqué.
L’AADL rejette la responsabilité
Pour leur part, les services de l’Agence AADL de Bouira, et plus précisément sa filiale de gestion des immeubles, rejettent la responsabilité des dysfonctionnements récurrents de l’ascenseur à la « négligence » des locataires. « Certains locataires et plus particulièrement leurs enfants, considèrent cet ascenseur comme un jouet. C’est une machine extrêmement coûteuse, de ce fait, il faut l’utiliser avec précaution », dira M. Hemanouche, gestionnaire de l’immeuble. Notre interlocuteur poursuivra sur sa lancée, en insistant sur le fait que cet ascenseur avait déjà fait l’objet de nombreuses réparations par le passé. « En 2009, on l’a réparé pour un montant de près de dix-neuf millions de centimes, idem pour l’année suivante. Et à chaque fois, c’est toujours le même problème qui se pose », nous a-t-il expliqué. Interrogé sur la dernière panne en date, notre vis-à-vis a souligné que « la pièce défectueuse est introuvable sur le marché! », avant de préciser que « suite aux récentes déclarations du directeur général de l’AADL, tous les ascenseurs défectueux à travers le pays, seront confiés à des entreprises spécialisées ». Pour rappel, le DG de l’agence AADL, M. Elias Benider, a déclaré récemment qu’il avait demandé un rapport d’audit sur la gestion et l’entretien des immeubles AADL, dont les ascenseurs.
R. B.