C’est peut être le seul produit qui connaît une baisse, notamment aussi vertigineuse, en ce début du mois sacré. Même les consommateurs n’en reviennent pas. En effet, et même si, aux premières heures de la matinée, les poissonniers essaient de maintenir le prix autour de deux cents dinars, dès la mi journée, le kilo de sardine est la cédé à quatre-vingts dinars. « La raison en est que la sardine n’est pas trop demandée en ce mois de carême. Si nous baissons son prix, c’est pour écouler notre marchandise au lieu de la voir se dégrader le long de la matinée. Il vaut mieux récupérer son prix d’achat que de tout perdre », nous dira un poissonnier à l’entrée du marché. D’autres, en revanche, la remettent dans les frigos avant midi pour la revendre le lendemain comme poisson frais. En tous les cas, et en dépit de cette baisse, les clients ne se bousculent pas devant les étals. « Peu de gens ont envie de sardine en ce mois de Ramadhan. Vous voyez bien que malgré cette baisse vertigineuse du prix, les clients ne sont pas nombreux », nous répondra ce passant devant le poissonnier du centre-ville. Par ailleurs, et pour cette première semaine du mois sacré les prix de certaines denrées alimentaires ont tendance à redevenir abordables, exception faite pour les viandes, aussi bien congelées que fraîches.
Amar Ouramdane

