Notre confrère et ami, le journaliste Mustapha Ramdani, a rendu son dernier souffle, le dimanche 14 juillet 2013 à 19 heures 39 minutes à Béjaïa, dans l’ambulance qui l’évacuait à l’hôpital. Il avait 59 ans. Il laisse derrière lui une veuve éplorée. Malgré toute sa volonté de vivre, une méchante embolie pulmonaire a eu raison, cette fois, de ses dernières forces. Ses proches disent de lui qu’il était un battant hors pair, car bien qu’il trainait plusieurs maladies graves, comme l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol, et ayant eu plusieurs AVC, et subi une opération au cœur et, tout dernièrement, une amputation du gros orteil, il savait garder le sourire et toujours trouver un mot pour rire. Si, dans son enfance, il avait, selon ses proches, été chouchouté et gâté en tant que fils unique, ce ne fut plus le cas par la suite. Depuis la perte de ses parents, alors qu’il venait tout juste de sortir de l’adolescence, il n’avait plus vraiment connu le bonheur. Ne sentant plus d’attaches solides au pays, après l’université il avait tenté une expérience en Afrique noire, en Côte d’Ivoire et au Congo, où il avait vécu de belles tranches de vie, mais où il avait aussi et surtout contracté ses maladies. Ce n’est que dans les années 90 qu’il rentra au bercail. C’était alors qu’il avait entamé sa carrière de journaliste, d’abord à La Dépêche de Kabylie, puis dans d’autres titres. Pour le travail, disaient ses collègues, il se dépensait sans compter, allant même jusqu’à négliger de se nourrir ou de se reposer pour récupérer ses forces. Avant son départ définitif, il connut un vrai moment de bonheur. Son unique fille, dont il avait perdu les coordonnées depuis ses années d’exil, reprit contact et lui apprit qu’elle vivait au Canada. Un contact qui lui avait permis de partir l’âme en paix.
B. Mouhoub