Tizi N’Berber : La population d’Aït Bouïssi s’oppose à l’implantation d’une carrière

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Les citoyens d’Aït Bouïssi se sont rassemblés, le week-end dernier à Tizi Lakhmis, dans la commune de Tizi N’Berber, pour s’opposer au projet d’implantation d’une carrière, au lieu dit Akheroubà. 

« Nous nous sommes rassemblés ici pour dire non à l’implantation de cette carrière d’extraction d’agrégats pour de multiples raisons. D’abord, ce projet menace de pollution et de disparition les nappes phréatiques qui alimentent en eau potable les villages Ifalène, Bouâmara, Imâabden, Tizi Netnouna et Anar Netmizar. 

Aussi, la montagne où l’on a projeté l’implantation de cette dernière est un site historique à protéger. Autrefois, les lieux constituaient des refuges à nos Moudjahidines. 

D’ailleurs, du coté du mont Lqel, il existe à ce jour des débris d’un appareil militaire colonial détruit par nos révolutionnaires. 

Nous ne les laisseront pas toucher à ces lieux sacrés », a indiqué l’un des opposants à ce projet, pour qui, « Tizi Lakhmis restera, à jamais, un patrimoine ancestral et un village historique  où est tombé au champ d’honneur, le 1er martyr de la wilaya 3, zone 1 et section 2, le 25 décembre 1955, au lieu dit Tibouâlamine, où les monts que l’on veut transformer en poudrière surplombent en ange gardien toute cette région ».  Pour la population d’Aït Bouïssi, la concrétisation de ce projet « de la honte », est synonyme d’enterrement de l’histoire  L’autre argument affiché par ces contestataires est d’ordre sanitaire. 

« Cette carrière troublera notre calme et obstruera nos alvéoles pulmonaires », a-t-on avancé pour s’opposer à ce projet. 

Notons enfin que la wilaya de Béjaïa, compte sur son territoire, une dizaine de carrières fermées à cause, notamment, d’oppositions citoyennes.                

Boualem Slimani

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