L'APC toujours bloquée

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Le feuilleton du blocage de l’APC d’Agouni Gueghrane, dans la daïra d’Ouadhias, persiste. Cela dure depuis des mois. L’exécutif communal n’est toujours pas installé au grand dam des villageois. En effet, mis à part le maire, qui a été installé quelques temps après les élections municipales du 29 novembre dernier, le reste de l’exécutif n’a pas pu l’être. Le RND avec ces 4 sièges, le RCD (4 sièges),  le FLN (un siège) et les (4) indépendants élus n’arrivent toujours pas à contracter une alliance et trouver un compromis, comme ils l’avaient déjà fait pour élire le P/APC. Aussi paradoxalement que cela puisse paraître c’est au contraire, une alliance contre le maire qui a pris forme. Elle est constituée des élus du RCD et des indépendants, formant ainsi une majorité avec huit sièges. Actuellement, l’APC est bloquée et les élus de cette opposition refusent de travailler avec le P/APC. Selon une source proche du dossier, cette opposition veut s’accaparer toutes les commissions ainsi que les postes de vice-présidents, et c’est là sa condition pour désamorcer cette crise qui dure depuis l’ancien mandat. Selon une source digne de foi, «le maire a refusé cette proposition et la situation continue alors dans le blocage». Une situation qui n’arrange du reste personne, notamment le citoyen qui se retrouve entre le marteau et l’enclume. Il convient de rappeler que cette crise n’est qu’un prolongement du conflit né entre les élus de l’alliance RND – FLN, d’un côté et ceux de l’union scellée entre le RCD et les Indépendants, de l’autre.

Le citoyen paie la facture

La crise a à la longue fini par engendrer des conséquences néfastes pour les citoyens et pour le développement local d’une manière générale. Un développement, faut-il le dire, qui est au ralenti, pour ne pas dire à l’agonie totale. Les villages manquent de commodités vitales, il n’y a ni gaz de ville, ni transport et les routes sont quasiment toutes dégradées. Récemment, le siège de l’APC avait été fermé par les villageois d’Ait El Kaid qui réclamaient leur droit à une vie décente. Une action par laquelle ils disaient tout bonnement aux responsables : «Barakat !». Les habitants soulèvent également le manque d’eau potable, à Tfast Ighil à quelques encablures du chef-lieu. En outre, au chef lieu, l’on ne trouve rien, ni trottoir, ni espace vert… et à défaut d’un parc communal, les engins de la municipalité encombre la rue. Le siège de l’APC ressemble à tout, sauf à ce qu’il devait être. Nous apprenons auprès du maire que «l’infrastructure était destinée initialement à la garde communale». Le village Ait Argane, sis en plein cœur de la montagne, est le plus touché par le sous développement qui frappe la région. Le manque de commodités vitales, notamment en hiver (sans gaz de ville, ni transport…), pousse les villageois à l’exode. Ainsi, le marasme perdure et les citoyens ne savent pas à quel saint se vouer. Reste aux hauts responsables de se pencher sérieusement sur la situation catastrophique qui prévaut depuis des années dans cette contrée.

A. G.

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