Après les deux grèves initiées en avril et juin derniers, le Syndicat national des travailleurs des communes (SNTC) compte reprendre la protestation et paralyser les APC à travers tout le pays. C’est du moins ce qu’a déclaré Azzedine Aït Khélifa, président dudit syndicat, qui soulignera que les travailleurs des communes, affiliés au SNTC, ont décidé de ne pas lâcher prise jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications. Ils estiment que « la tutelle nous a ignoré ». Ce qui a exaspéré les travailleurs qui, semble t-il, ont décidé de durcir le ton et renouer avec la contestation. D’après Aït Khélifa, le SNTC a entamé des rencontres avec l’ensemble de représentants de toutes les wilayas en prévision de prochaines actions de protestation pour exiger la satisfaction de leurs droits socioprofessionnels. « Actuellement, nous renforçons les rangs. Nous recevons des délégations de plusieurs APC de plusieurs wilayas du pays, afin de s’entendre sur le principe de débuter la contestation par des grèves cycliques qui iront crescendo, dans le cas où la tutelle se maintiendrait dans son mutisme. Ca risque d’aboutir alors à une grève ouverte à la rentrée sociale», précisera notre interlocuteur. Concernant les dates de ces mouvements de protestation, celui ci déclarera : « Notre expérience et notre maturité dans le syndicalisme nous incitent à la prudence. Une fois l’adhésion du plus grand nombre d’APC acquise et une fois assuré d’une forte mobilisation, le conseil national du syndicat arrêtera ces dates ». Le président du syndicat fait d’ores et déjà porter au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales la responsabilité des conséquences qui en découleraient des prochains mouvements de protestations et de grèves. Le président du syndicat note que les travailleurs ne comptent pas baisser les bras tant que l’article 87 bis n’est pas abrogé puisque cet article n’avantage que les hauts cadres de l’Etat et tous ceux qui vivent de rente. Cet article fixe à 18 000,00 DA le salaire de base en y incluant toutes les primes.
B. R.
