«C’est un moment de communion»

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L’attribution du prix de la résistance Matoub-Lounès au groupe de musique touareg, Tinariwin, à l’occasion de la troisième édition de cette initiative, s‘est décidée selon des critères de qualité artistique, comme celle qui caractérise le travail de ce groupe. C’est ce qu’a tenu à souligner la sœur du rebelle, Malika Matoub, contactée hier par nos soins. Elle nous dira : « le choix de cette attribution s‘est fait par rapport au travail du groupe, qui en plus d’être artistique, contribue à la sauvegarde du patrimoine et de la culture amazighe du Sud, notamment chez les Touareg ». Le prix de la résistance Matoub Lounes qui est attribué chaque année à des acteurs qui se sont illustrés par un travail qui favorise la culture berbère en général, a donc été décerné cette année à un groupe de musique. Une manière affirmera Malika « de dire qu’à travers la musique on peut facilement faire sauter toutes les barrières. On n’a plus besoin ni de visa ni d’aucune autorisation des Etats, la musique étant libre comme l’air ». A noter qu’à cette occasion, une cérémonie a été organisée, hier soir, à partir de 22 h, par la Fondation Matoub Lounès, au niveau du parc de loisirs Tamaghra de Tizi-Ouzou. Une cérémonie à laquelle ont été conviés de nombreux responsables et invités de marque. Malika Matoub nous précisera : « nous avons invité des élus locaux de la région, des représentants du tissu associatif, de nombreux artistes ainsi que certains comités de villages ». Ne voulant pas parler de fête, la présidente de la fondation qui porte le nom du rebelle enchaînera en disant : « c’est plutôt un moment de communion. Etant donné qu’à travers Matoub Lounes nous sommes parvenus à réunir, le temps d’une soirée, des gens qui viennent de régions différentes et de cultures tout aussi différentes ».

Propos recueillis par

Tassadit. Ch.

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