Comme partout ailleurs, les élections du vingt-quatre novembre se sont déroulées dans de bonnes conditions à Draâ El Mizan et dans les communes environnantes car elles n’ont été émaillées d’aucun incident aussi mineur soit-il. Quant au taux de participation, il n’a pas dépassé les 30%. Il est à relever aussi que les femmes n’ont presque pas voté, surtout dans les villages. A Draâ El Mizan, sur les 19 000 inscrits, seuls 4 884 voix ont été comptabilisées si l’on retranche le nombre de bulletins nuls qui était considérable. Pour ce dernier, les candidats étaient tous unanimes à faire la même remarque, c’est-à-dire la manière avec laquelle ont été conçus les bulletins de vote qui présentaient de nombreuses difficultés pour les votants. Au terme du scrutin, le FFS a repris la majorité qu’il avait perdu en 2002. Deux partis ont été déçus : le RCD n’a pu obtenir qu’un siège, contrairement à 1997 où il en avait occupés deux et le FLN a eu une mauvaise surprise, lui qui est pourtant connu pour son électorat électoral. Est-ce un vote sanction pour la liste de 2002 qui avait remporté la majorité avec six sièges pour une gestion contestée ? Le RND et la liste indépendante occuperont deux sièges chacun. On se demande maintenant comment feront les élus FFS eux, qui n’ont pas la majorité absolue, pour diriger cette APC ? Qui à présent sera appâté par l’alliance ? C’est une question qui aura réponse prochainement. Quatre listes ont été disqualifiées pour n’avoir pas remporté le nombre de voix correspondant à un siège avec le taux de 7% des voix : le FNA, le PT, le HMS et le MEN. La multiplication des listes a donné cours à l’éparpillement des voix car, neuf listes pour onze sièges est considéré comme une course folle. A Frikat, une autre commune de la daïra de Draâ El Mizan, c’est le FLN qui remporte la majorité relative avec 4 sièges devant le FFS (2 sièges), les Indépendants dont le candidat Arezki Ghezali est tête de liste (2 sièges) et le RND (1 siège). Là, aussi, avec qui le FLN va-t-il composer ? A Aïn Zaouïa, le fédéral du FFS, M. Rabah Brahimi a été battu par le candidat du FLN, M. Ali Amarni, un ex-parti, maire du FLN (FLN, 5 sièges), (FFS, 4 sièges). Quant au RCD, il n’a pu que remporter relativement l’APC d’Ath Yahia Moussa avec 3 sièges devant le FLN et le FFS, avec deux sièges chacun, RND et indépendants avec un siège. A M’kira, le FFS a perdu au profit du RCD qui a remporté 4 sièges. Le Front des forces socialistes n’a pu remporter cette assemblée pour la troisième fois. Enfin, ce qu’il y a lieu de relever est le fait que dans toutes les APC de la région, aucun parti n’a remporté la majorité absolue, à l’exception d’Aïn Zaouïa. Il serait ainsi difficile aux exécutifs issus de ces élections partielles de gérer comme il se doit les assemblées. Beaucoup d’entre-elles iront vers le blocage lorsque l’on sait que le mandat est court d’un côté et que de l’autre beaucoup de rivalités existent entre les partis.
Amar Ouramdane