La 3G, enfin le lancement ?

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Le lancement de la téléphonie de troisième génération (3G) en Algérie se précise. Ainsi, c’est avant-hier jeudi que l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), a lancé un avis d’appel d’offres pour l’acquisition de trois licences d’exploitation de l’UMTS. Cette phase est considérée par les spécialistes comme la dernière ligne droite, avant le lancement commercial. En effet, après moult rebondissements, liés, à en croire les responsables du secteur des télécommunications, au règlement du contentieux qui oppose l’Etat algérien à l’opérateur mobile Djezzy, il a été décidé de franchir ce pas, qualifié par les experts de crucial, vers un lancement effectif de la 3G. Il est vrai que la mise en place de cette technologie, déjà « vieillissante» sous d’autres cieux, était devenue utopique, tant a elle connu bons nombres de retardement et d’embûches qui restent jusqu’au jour d’aujourd’hui encore inexpliqués. Ainsi, sur le site internet de cette autorité de régulation, on peut lire : « L’ARPT lance un appel à la concurrence nationale, en direction des opérateurs, établis, et exploitant un réseau de télécommunications mobiles, en Algérie, pour l’octroi de trois (03) licences d’établissement et d’exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G) et de fourniture de services au public ». Mais concrètement, que signifie cette annonce et qu’elle est sa portée sur le lancement commercial tant attendu par des millions d’abonnés ? Selon certains experts interrogés, notamment M. Ouechrif, cadre dans une boite de management, spécialisée dans les TIC, « cette opération est avant tout d’ordre formel. Elle consiste en le retrait par les trois opérateurs mobile, activant sur le marché d’un formulaire où est précisé le cahier de charge, inhérent à la mise en place effective de la 3G ». Et d’ajouter : « Tout en sachant que les opérateurs s’impatientent depuis un bon moment déjà au sujet de ce lancement, cette opération est d’ordre purement légal et enclenche sérieusement le processus d’émission de la 3G », a-t-il indiqué. Toujours via son site internet, l’ARPT fixe la période entre le 11 et le 15 du mois courant, pour le retrait du dossier d’appel à la concurrence, contre le règlement de la somme d’un million de DA. Pour rappel, au mois de novembre 2011, cette autorité avait lancé une opération similaire. Cependant et pour des raisons qui demeurent toujours floues,  elle avait été très vite annulée, ce qui a provoqué          « l’incompréhension et la stupéfaction» de certains opérateurs de téléphonie mobile. Ce scénario peut-il se reproduire cette fois encore ? D’après les quelques experts questionnés, ceci serait peu probable. Pourquoi ? Et bien, selon nos interlocuteurs, à l’instar de M. Haouchine, consultant en télécommunications auprès d’une grande entreprise étatique, « cette fois-ci, les autorités se sont mis pour ainsi dire la pression, en se fixant, par voie légale, leur propre calendrier. M. Haouchine expliquera : « dans le dernier numéro du journal officiel et par arrêté signé par le ministre lui même, il est clairement stipulé que le lancement effectif et commercial de la 3G se fera le 1er décembre prochain. Par conséquent, les péripéties de 2011 ne peuvent se reproduire, au risque de perdre tout crédit ». Et de préciser : « à moins qu’un grand contretemps ou encore un cas de force majeur ne surviennent, les autorités ont l’obligation légale et morale d’être au rendez-vous et de respecter leur calendrier, préalablement fixé ».

Ramdane. B.

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