Vers une alliance FFS – FLN ?

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Soixante-sept communes et l’APW étaient convoitées par six partis politiques et des Indépendants avec un taux de participation très faible où l’abstention a atteint la barre des 70%. Considéré comme un rendez-vous qui allait dépasser une situation de crise, finalement l’impasse s’impose à toutes les communs et à l’APW. Seulement 23 APC ont connu des majorités absolues, dont 10 reviennent au FFS, 5 au RCD, 3 au FLN, 2 au RND, 3 aux Indépendants. A ce niveau, le problème ne se pose pas, les exécutifs communaux auront toute la facilité de s’organiser en commissions, et le maire sortira de cette majorité absolue sans appréhender quoi que ce soit, l’assemblée fonctionnera et saura voter des budgets avec la certitude de réussir à délibérer. L’imbroglio se situe dans les 44 APC restantes qui n’ont enregistré que des majorités relatives ou pour certaines d’entre-elles, trois formations politiques réunies ne suffiront pas à constituer une majorité absolue. Même si le maire sortira de la majorité relative, en contractant impérativement des alliances et la liste qui appuiera ce détenteur de la majorité relative négociera les postes de 1er et 2e adjoint. C’est justement cette opération d’alliance, inévitable pour toutes les listes, qui s ‘envisage dans la pleine complexité. Sur les 44 communes, l’installation des exécutifs voudrait que des passerelles soient établies entre le FFS, le RCD, le FLN, le RND et les Indépendants et dans la plupart des cas, ce sont le RCD et le FFS auxquels le pacte est imposé. Or force est de constater que la tradition de cohabiter en Kabylie, entre formations politiques, n’est jamais connue. Il y a eu toujours un fossé qui se creuse davantage entre elles, et les chances de les voir se rapprocher s’amenuisent. En conséquence, les 44 assemblées rsiquent de vivre une situation de blocage et de vote de défiance après que des majorités de blocage soient construites. D’ici 10 jours, à compter de la tenue du scrutin, on procédera à l’installation officielle des assemblées par les représentants de l’administration, wali et chefs de daïra. Dans cette période, d’intenses tractations sont en cours entre formations politiques, surtout entre le FLN, le RND et le FFS. L’alliance, avancent-ils, se fera au cas par cas dans les APC et sont unanimes à dire que des consignes tomberont des directions nationales dans les deux jours qui suivent. De prime abord, la première esquisse qui se dessine est que le FLN et le FFS ne trouvent aucune contrainte de faire bloc à tous les niveaux aux fins d’éviter les situations de crise aux assemblées que seules les populations supporteront. Le casse-tête des 50%+1 ouvre la voie à toutes les gymnastiques et les éculubrations en cours, iront jusqu’à proposer des OPA pour sauver les majorités. Si des nouvelles majorités s’établissent contre le détenteur de la majorité relative issue du scrutin, et si le quorum des 2/3 sera atteint, le retrait de confiance au maire est vite exécuté.Ce sera l’assemblée générale, en présence du wali, qui tranchera sur le sort de l’assemblée. Aussi au niveau de l’APW, les résultats obtenus n’autorisent pas de fonctionner aisément. 15 sièges FFS, 11 sièges pour le FLN et le RCD, 5 sièges RND et PT.La majorité absolue n’étant pas atteinte, la politique de l’alliance sera mise en branle, pour stabiliser l’assemblée. Le rapprochement FLN-FFS est l’option la plus plausible où la présidence serait FFS et l’adjoint tiré de la liste FLN. Tout n’est pas joué, et ce puzzle politique posé n’est guère facile à gérer, quand on sait les fossés qui séparent les acteurs, à moins que les directions nationales ne rendent destinataires les concernés par des consignes strictes d’alliance, et que la feuille de route établie arrange les choses. A présent, c’est le wait and see chez les candidats, tous partis confondus.

Khaled Zahem

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