Les élus FFS annoncent leur retrait

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Les élus FFS de l’APC de Tirmitine dénoncent à travers, une déclaration rendue publique hier, la « gestion hasardeuse » du maire. Selon le document qui nous a été remis par les signataires, la gestion du P/APC, élu sur une liste d’indépendants, « mènerait à la dilapidation de l’argent accordé par l’Etat pour la réalisation de projets devant bénéficier aux citoyens de la commune. » Les réalisations au niveau de la commune sont, disent-ils, « très peu visibles et les retards énormes. » Ils donnent comme exemple « l’aménagement urbain du chef-lieu de la commune qui n’arrive toujours pas à voir le jour. » Selon la dite déclaration, le programme communal de développement (PCD) aurait été « conçu et voté lors de la 1ère assemblée par le P/APC et son exécutif, en l’absence des citoyens et des élus du Front des forces socialiste qui selon la loi doivent être consultés au préalable étant des élus du peuple au même titre que l’exécutif aux commandes de l’APC. » Les élus du FFS n’explique pour autant pas les raisons de leurs absences ce jour là. Ni tout le retard mis pour dénoncer un tel fait. « Le projet de développement en question n’est pas porté à la connaissance des citoyens de cette localité comme il se devait de l’être, ce qui alimente, selon les rédacteurs du document un mécontentement généralisé des citoyens qui considèrent que ce PCD n’est qu’un programme dévié au profit d’un réseau de clients privés ». Par ailleurs, les élus demandent, l’affichage des listes des bénéficiaires des aides de l’Etat, notamment celles concernant le programme intempéries ainsi que les logements sociaux : « les deux listes, que ce soit celle du programme intempéries ou celle des logements sociaux, doivent être impérativement affichées », nous dira l’un des élus. Il nous confiera par la même occasion que « les fameuses listes sont confinées dans un cartable dans le plus grand secret. Des noms s’ajoutent par téléphone, au gré des connaissances et des (clients) », ajoute-t-il. Les élus FFS vont encore plus loin dans leurs déclarations, accusant le P/APC et son exécutif d’avoir fait bénéficier des membres de leurs familles, sans le moindre respect de la procédure ou des critères sur lesquels sont basées les aides de l’Etat, alors que des cas légitimes ayant fait objet de constats par les services habilités auraient été tout bonnement écartés. »  A tout cela s’ajouteraient des manquements graves à la législation. Les élus FFS illustrent leurs accusations par le cas de ce « lycée dont les travaux sont à l’arrêt alors qu’une importante enveloppe financière a été dégagée par l’Etat, obligeant ainsi les lycéens d’une commune, qui a 28 ans d’existence, à suivre leur scolarité dans d’autres localités. » On parle aussi du « gaz disponible depuis trois ans dans certains villages de la commune n’arrive toujours pas dans certains établissements scolaires  et certains édifices publics, alors que tous les foyers en disposent. » Ces élus contestataires dénoncent « également le fait que le P/APC et son exécutif ont adopté une politique de blocage vis à vis de toute initiative de création d’associations, un droit pourtant assuré par le code communal. » L’équipe dirigeante de l’APC est aussi accusée de laxisme à l’égard des ‘’squats’’ ou occupations illicites des espaces et biens communaux. Les élus FFS demandent enfin une commission d’enquête qui fera la lumière sur les activités de l’APC. Par ailleurs, ces élus ont décidé de se retirer de l’assemblée, à dater du 17/08/2013, considérant qu’elle « agit en dehors du cadre réglementaire. »

Karima Talis

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