Un poète de sa trempe

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Mohia de son vrai nom Mohia Abd Allah, né le 1/11/1949 au village Aït Erbeh, commune Iboudraren (Ath Yenni). Il a fait ses études secondaires à Tizi Ouzou dans les années 1970, il entame des études universitaires en mathématiques à Alger, puis à Paris où il côtoie l’Académie berbère aux côtés de feu Bessaoud Med Arab, Taos Amrouche. Mohia Abdallah est surtout connu pour ces adaptations qu’il nous a données d’un grand nombre de poésies et textes de chanson tirés notamment des œuvres de Brecht, Prévert, Clément, Potier, Vian, Béranger etc… Il a aussi adopté des contes et nouvelles de Voltaire, Lousin dont : La véritable histoire de “AHQ” (1983), L’exception et la règle de Brechet (1974), en Attendant Godot de Bechet (1985), Si Sinistri, Le médecin malgré lui de Molière (1984), Muhend U Caban de Louxun (1980), Mohia nous a quitté le : 07/12/2004, à Paris à l’âge de 55 ans, enterré un lundi 18/12/2004, dans son village natal Ath Erbeh, devant une véritable procession de milliers de personnalités.

Mohamed Chami

Ils ont dit de Mohia : La Dépêche de Kabylie : “Ce poète est né dans la modestie, a produit dans la modestie, sera inhumé dans la modestie, sans cacophonies”.

K. Zahem

“Muhand Ouyahia qui a quitté la Kabylie en 1971, est revenu en 2004 pour ne plus la quitter. Il a joué sa dernière représentation devant un public, qui la pleure, car la dernière tragédie de ce dramaturge a été muette”.

Aomar Mohellebi

La Nouvelle République : “C’est l’une des voix les plus authentiques de l’art rebelle algérien, une vraie institution culturelle. Peu d’Algériens y compris en Kabylie le savent, parce que l’homme à lui-même choisi de vivre dans l’ombre, loin des projecteurs et des mondanités, mais aussi parce que nos médias, officiels ou non, n’ont jamais cherché à le faire connaître au public.”

M.A.

La Dépêche de Kabylie : “Ses pièces de théâtre font école, ses poèmes sont chantés par nos meilleurs interprètes dont : Idir, Slimane Chabi, Ferhat, Malika Domrane, Idflawen, etc. Mohia portait dans le foie à voix basse une sourde rancœur contre tous ceux qui ont fait de Tamazight un fond de commerce politique ou mercantile”Editorial : La Dépêche de Kabylie

R. Oulebsir

“Mohia, de son vivant était un modèle de créateur irrévérencieux, refusant les modalités et la reconnaissance, à commencer par celle des pouvoirs que sa solitaire existence a traversée, l’Etat (en tant qu’entité transcendant le pouvoir, par contre n’a pas à exonérer la mémoire de l’artiste du devoir d’hommage”.

Nadjib Stambouli

El Watan du 16/12/04 : “Bien que discret et modeste de son vivant, Mohand U Yahia n’est pas mort dans l’anonymat. Bien au contraire, de plus, des personnes découvrent sa grandeur. Ceux qui l’ont connu témoignent. L’un des plus grands poètes kabyles, Lounis Aït Menguellet, déclare : “Je l’ai connu en 1974, en France. Il était militant de L’Académie berbère. Sa disparition aujourd’hui est une immense perte pour la culture algérienne notamment kabyle”.

Saïd GadaMohamed Chami

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